... du moins temporairement. L'efficacité des mesures de protection du climat déterminera la fréquence et la durée de ces événements.
Ce sont les résultats d'une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, à laquelle ont participé 21 instituts de recherche du monde entier.
François Massonnet, Chercheur qualifié #FNRS à l'École de physique de l'UCLouvain – Université catholique de Louvain, fait partie des chercheurs qui ont participé à l'étude.
« Si nous réduisons rapidement et substantiellement les émissions mondiales et maintenons ainsi le réchauffement climatique en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, la glace de mer arctique disparaîtra tout de même occasionnellement en été, même avant 2050. Un constat qui nous a réellement surpris », explique François Massonnet.
Cela signifie-t-il qu’avec des émissions de CO2 réduites, comme observé actuellement avec la crise du coronavirus, la fonte de la banquise pourrait ralentir ? Faux !
« C’est une anecdote dans l’histoire, tant la dose en moins est homéopathique. Si on extrapole cette baisse mondiale pour cause de Coronavirus, à l’année entière, on arriverait à une réduction de nos émissions de CO2, de 4 à 5%. Mais si l’activité humaine reprend de plus belle, en août ou en septembre, tout l’effet bénéfique pour le climat des 6 premiers mois sera annulé. Si nous voulons contenir le réchauffement planétaire sous les 2°C, nous devrions réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 2 à 3% chaque année. »
L'article scientifique, publié dans la revue Geophysical Research Letters : https://bit.ly/35bQ0L7
