La construction de la mémoire familiale par l'engagement militant : Le cas des parents de disparus en Espagne

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➡ Depuis le début des années 2000, l'Espagne connaît une mobilisation des victimes des violences de la période franquiste.
➡ A travers l'article qu'il signe dans Memory Studies, Sélim Smaoui, Chargé de recherches FNRS UCLouvain – Université catholique de Louvain soutient que la "mémoire de la répression franquiste" est produite et construite par la dynamique de la mobilisation.
➡ Pour le démontrer, il analyse le processus qui a conduit les citoyens espagnols à s'engager dans la défense de la mémoire des victimes du franquisme, avec un accent particulier sur l'engagement des parents des "disparus".
➡ Alors que l'on pourrait supposer que ces acteurs étaient porteurs d'une mémoire familiale préexistante, qu'ils se contentaient de diffuser dans l'espace public à l'occasion de leur engagement, Sélim Smaoui soutient tout le contraire : ce sont les expériences vécues pendant le temps spécifique de la mobilisation (interactions sociales, socialisations d'experts, activités mémorielles) qui ont forgé leur statut de parents de disparus tout en reconfigurant profondément leur mémoire familiale.

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