➡ Des chercheurs de l'Université de Liège, dont notamment Amandine Gillet, et Eric Parmentier, Promoteur PDR FNRS, viennent de publier un nouvel article dans "Journal of Mammalian Evolution".
➡ Les cétacés vivants sont écologiquement diversifiés et ont colonisé des habitats allant des rivières et des estuaires de haute mer. Cette diversité écologique est fortement associée à la variation de la morphologie vertébrale. Il est intéressant de noter que la spécialisation écologique intraspécifique entre les environnements côtiers et marins a également été décrite pour plusieurs espèces de delphinoïdes existantes (Monodontidae, Phocoenidae et Delphinidae).
➡ Ces spécialisations écologiques apparemment similaires entre et au sein des espèces fournissent un cadre pour comparer les schémas écomorphologiques au-dessous et au-dessus du niveau de l'espèce.
➡ Ici, les chercheurs ont étudié le rythme des transitions d'habitat au cours de l'histoire évolutive des delphinoïdes et ont quantifié l'effet de l'habitat sur la morphologie vertébrale chez tous les delphinoïdes et entre les écotypes du grand dauphin (Tursiops truncatus) de l'ouest de l'océan Atlantique Nord.
➡ Leurs analyses comparatives mettent en évidence des transitions itératives de l'habitat et des convergences morphologiques associées du squelette axial chez les delphinoïdes, toutes deux se produisant à des taux évolutifs élevés. De plus, les modifications morphologiques entre les écotypes de grands dauphins côtiers et hauturiers sont similaires en direction et en ampleur à celles observées dans l'ensemble de la famille des delphinidés. Les schémas écomorphologiques actuellement observés au niveau intraspécifique pourraient refléter des schémas macroévolutifs qui ont contribué à la diversification.
➡ Ce projet a été financé, entre autres, par le FNRS.
➕ En savoir plus : https://link.springer.com/article/10.1007/s10914-022-09615-7