➡ Les raisons du déséquilibre entre les hommes et les femmes à la tête des entreprises sont encore mal comprises, tant dans les pays développés que dans les pays en développement (Amin et Islam, 2014).
➡ Cependant, les faits suggèrent que l'émergence et le développement des droits de propriété des femmes peuvent avoir des conséquences sociales et économiques significatives (Khan, 1996, Hamelin et al., 2022, Bertrand et al., 2022).
➡ La principale originalité de cet article de chercheuses et chercheurs de l'Université Libre de Bruxelles, dont notamment, Agnès Charpin, Boursière Postdoc FNRS, et Ilan Tojerow, Promoteur PDR FNRS, réside dans l'établissement d'un lien entre le sexe des propriétaires de l'entreprise et le sexe des PDG, quelle que soit la taille de l'entreprise.
➡ La dimension sexuée de la propriété des entreprises est généralement étudiée dans les petites entreprises, où les possibilités d'affinité entre les sexes sont limitées parce que la propriété et le contrôle sont souvent entre les mêmes mains (Chiplunkar et Goldberg, 2021).
➡ Dans les grandes entreprises, l'influence du sexe des actionnaires sur les caractéristiques de l'entreprise reste largement inexplorée car l'identité des actionnaires est généralement difficile à évaluer, sans parler de leur sexe.
➡ En revanche, la littérature sur la gouvernance concernant les femmes membres du conseil d'administration des grandes entreprises fournit des informations pertinentes sur le genre au sommet des entreprises (Faccio et al., 2016, Cardoso et Winter-Ebmer, 2010, Périlleux et Szafarz, 2015, Périlleux et Szafarz, 2022), ce qui soulève la question de l'impact que le genre des propriétaires pourrait avoir au sein de l'entreprise. Fait remarquable, l'ensemble de données permet d'étudier à la fois les petites et les grandes entreprises.
➡ En utilisant les données de la Banque mondiale sur 5 727 entreprises africaines, cet article montre que les directeurs généraux des entreprises dont les actionnaires sont des femmes ont plus de chances d'être des femmes. Cela reste vrai si l'on exclut les petites entreprises, les entreprises individuelles et les entreprises familiales.
➡ Les auteurs montrent également que cette association est plus prononcée lorsque les actionnaires féminins sont plus impliqués dans le processus décisionnel de l'entreprise et lorsqu'elles détiennent une part plus importante de l'entreprise, ce qui suggère que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour démêler la relation de cause à effet en jeu.
➕ En savoir plus...