Retour sur les deux journées de rencontre entre le FNRS, le Fonds de recherche du Québec (FRQ) et Wallonie-Bruxelles International (WBI).
Les 1ᵉʳ et 2 octobre derniers ont mis à l’honneur les collaborations scientifiques entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Québec. Ces projets sont rendus possibles grâce à un Programme bilatéral de recherche collaborative, piloté par le FNRS et le FRQ, dont l’objectif est de combiner les expertises, approches et forces des deux côtés de l’Atlantique afin de développer des projets de recherche novateurs au croisement de plusieurs disciplines. Depuis son lancement en 2017, ce programme a permis le financement de 22 projets de recherche collaborative entre les deux régions.
Après les discours d’ouverture de Madame Véronique Halloin (Secrétaire générale du FNRS) ainsi que des deux trois vice-présidentes et du vice-président du FRQ, Madame Janice Bailey, Madame Carole Jabet et Monsieur Christian Agbobli, les chercheuses et chercheurs impliqués dans les différents projets financés ont présenté le fruit de leurs recherches.
La matinée fut donc l’occasion de revenir sur les recherches collaboratives et intersectorielles de l’appel 2020/2021. Les thématiques traitées dans le cadre de cet appel allaient de la formation des professionnels de la justice à l’évaluation du risque et des besoins, en passant par l’amélioration des performances cliniques des implants dentaires, ou l’ingénierie tissulaire adaptée des concombres de mer, de la microscopie à haut débit guidée par l’intelligence artificielle, sans oublier l’étude de l’épuisement parentale en adoptant une approche axée sur les enfants. Un épisode des Visages de la recherche a d’ailleurs été consacré à ce dernier projet. Anne-Catherine Dubois, enseignante et chercheuse, membre de l’équipe scientifique est venue exposer les résultats issus de cette recherche collaborative.
Ce temps d’échange fut également le moment pour les chercheuses et chercheurs, ainsi que pour les intervenantes et intervenants de poser des questions, de demander des clarifications, de partager leurs observations et de réseauter entre différentes universités et domaines de recherche.
Ensuite, les projets sélectionnés dans le cadre de l’appel 2024/2025 ont été présentés. Les projets de recherches couvrent un large éventail de thématiques, de l’évaluation de l’âge des bélugas à l’intégration de l’intelligence artificielle en santé, en passant par l’étude des communautés microbiennes du pergélisol, la gestion des aires protégées, l’analyse du climat, des habitats et des tiques, ainsi que diagnostiquer le cancer du poumon à l’aide de nanoparticules d’or et argent. Ce dernier projet a également fait l’objet d’un épisode des Visages de la recherche, où Gilles Bruylants, Professeur et chercheur à l’ULB, est venu expliquer comment il met les nanoparticules au service de la cancérologie.
Grâce à ce temps de partage, les chercheuses et les chercheurs ont mis en lumière l’importance cruciale de cette collaboration transatlantique, qui favorise l’échange de connaissances et de compétences entre scientifiques de différentes régions tout en stimulant l’innovation. Le caractère intersectoriel, exigé dans le cadre de ce programme, a conduit les porteuses et porteurs de projets à associer plusieurs disciplines et à mobiliser des acteurs issus des milieux académique et public, constituant le socle de leurs recherches. Ces contraintes ont permis l’émergence de projets tout à fait singuliers, dans des domaines variés tels que la biodiversité et l’environnement, les sciences de la vie et de la santé, les sciences humaines et sociales, ainsi que les technologies et l’innovation.
Cette journée a offert une occasion précieuse de partager les résultats issus de plusieurs années de recherches, de clôturer trois années de travail et de collaboration pour certains porteurs de projets, tout en ouvrant une nouvelle étape pour les équipes fraîchement financées.
La matinée du jeudi 2 octobre a permis la présentation des opportunités de financement s’offrant aux chercheuses et chercheurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles et québécois. Les représentants du FNRS, du NCP-FNRS, du NCP-Wallonie, de la Délégation générale du Québec à Bruxelles et de WBI se sont succédé pour exposer les enjeux ainsi que les possibilités de montage de collaborations et de projets de recherche bilatéraux et multilatéraux.
Pour mettre en musique l’ensemble des présentations données lors de la première partie de cette matinée, un atelier de démystification des projets européens a été organisé, avec la participation notable de deux chercheurs venus partager leur expérience concrète de mise en œuvre de tels projets. Cette activité a favorisé le partage de pratiques de chercheurs, croisant différentes expériences et niveaux d’implication dans des projets européens, ainsi que des échanges sur les enjeux et réalités concrètes entourant la participation à ce type de projet.
Ces deux journées ont constitué l’aboutissement de plusieurs mois de travail rigoureux, consacrés à mettre en lumière la diversité et la complémentarité des secteurs de recherche au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Québec. Elles ont également permis de créer un terrain favorable à l’émergence de collaborations, rendues possibles grâce aux instruments de financement mobilisés et à l’engagement conjoint des deux communautés en faveur du développement de projets communs.
