Une interview de Marius Gilbert, Maître de recherches #FNRS et responsable du laboratoire d'épidémiologie spatiale de l'ULB - Université libre de Bruxelles.
"(...) Ni les journalistes ni les épidémiologistes ne sont présents dans les maisons de repos. Si aucun monitoring n’est mis en place dès le départ, pour suivre la situation, il est très difficile de se rendre compte de ce qui s’y passe.
"Mais attention, dire qu’on ne s’est pas intéressé aux maisons de repos, ce n’est pas vrai. Avant les grandes annonces du 12 mars, le tout premier train de mesures adoptées par la Belgique concernait les maisons de repos. On a commencé par y limiter les visites. Et je me rappelle qu’à ce moment-là, la Wallonie voulait interdire toute visite alors que la Flandre souhaitait les autoriser, sous certaines conditions.
"Par contre, par la suite, je pense que l’erreur a été de ne pas faire de tests de dépistage dans les homes. Dans le milieu hospitalier, ces tests étaient nécessaires dans les centres de tri, pour pouvoir immédiatement isoler les personnes contaminées des autres patients. Et diviser les hôpitaux en deux parties : une zone « Covid » et une « non Covid ». C’était fondamental de pouvoir le faire.
"Mais toute la capacité de tests, assez limitée à ce moment-là, est donc partie dans les hôpitaux. On a un peu laissé les maisons de repos livrées à elles-mêmes face à l’épidémie."
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