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DoSSiER 1948 : le 1 bathyscaphe (8) er Fort du succès de son ballon stratos- phérique, Auguste Piccard souhaitait transposer son expérience de dirigeable, mais pour les fonds sous-marins, cette fois. Les subsides du FNRS débutèrent en 1939, fnançant une recherche sur les hautes pressions, afn de tester les pièces d’équipement du premier bathyscaphe. Interrompus par la guerre, les travaux, intégralement fnancés par le FNRS, reprirent en 1947. Le fotteur fut construit à Liège, la machine à Anvers. Il portait le nom de FNRS I. Conçu pour résister à la pression rencontrée à 16.000 mètres, l’appareil disposait de différents appareils de mesure, notamment du rayonnement cosmique. Après quelques essais, le bathyscaphe ft sa première sortie en 1948, mais le test ne fut pas très concluant, et il fut bien vite évident que l’ampleur du projet nécessitait d’autres collaborations. Le FNRS proposa à la Marine française (qui avait participé à l’expédition-test) de reprendre l’engin pour participer à son perfectionnement ; 8 un accord fut signé entre la France et la Belgique en 1950, incluant notamment le Commandant Jacques-Yves Cousteau. nique chez nous. Après plusieurs aides et plongées du FNRS III et de l’Archimède, 9 Et en 1953, la troisième mouture du des renforts, la première machine était ainsi que des recherches en sédimento- projet (FNRS III) put descendre jusqu’à inaugurée à Anvers en 1955. logie, en paléobiogéographie et encore 2100 mètres de profondeur et arpentera en biologie à travers le monde. les fonds marins de bon nombre de mers C’était le début de l’informatisation qui et océans. Ce fut le début d’une grande se poursuivit grâce à la collaboration Passionné par les madrépores et les collaboration entre les chercheurs et les entre le FNRS et IBM. coraux, Marcel Dubuisson fut à l’initia- instances des deux pays. tive de la grande expédition pour aller 1967 : Expédition belge à la explorer les fonds australiens, en par- 1950 : conception de Grande barrière de corail ticulier la grande barrière de corail. Les la machine à calculer (Australie) (10) très nombreuses variétés prélevées sont électronique (9) Dans la foulée de la coopération qui encore visibles aujourd’hui à l’Aquarium En mathématiques et dans les disciplines naquit entre la France et la Belgique, lors de l’université de Liège. basées sur le calcul, le déf a toujours été de la réalisation du bathyscaphe, Marcel de pouvoir réaliser des calculs le plus Dubuisson, recteur de l’Université de Depuis des milliers de demandes de rapidement possible, et de les répéter Liège, voulut élargir l’étude de la mer à fnancement ont été traité par le F.R.S.- indéfniment. Après les années 40 s’est son ensemble. Pour remplacer le FNRS III FNRS, et des milliers de projets ont été alors développé le calcul électronique. qui devenait vieux, le FNRS ainsi que les fnancés par ce dernier. Il est impossible Forte de son expérience dans l’électro- autorités des deux pays s’allièrent pour de faire une liste exhaustive des avan- cées scientifques rendues possible nique, la Belgique s’est lancée dans la construire un nouveau bathyscaphe, course et en 1946, le FNRS a fnancé l’Archimède, qui vit le jour en 1961 à grâce au F.R.S.- FNRS et ce dans tous les la formation de deux scientifques aux Toulon. Parallèlement, Dubuisson créa, domaines de la recherche, tant elles sont Etats-Unis pour évaluer les possibilités toujours avec l’aide du FNRS, le Centre nombreuses. de créer une machine à calculer électro- belge d’Océanographie, qui fnança des Carine maillard
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