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DoSSiER *Distribution des ressources fnancières du F.R.S.-FNRS « Les scientifques, notamment ceux 5% qui maîtrisent les biotechnologies ou Télévie 63% FWB 5% l’étude des matériaux, sont les moteurs Loterie (Fédération Wallonie du changement ; ils intéressent les Nationale Bruxelles) 3% entreprises qui peuvent fnancer leurs Région travaux. » Jean Stephenne, président de l’Union Wallonne wallonne des Entreprises en 1999. 24% Fédéral Halleux : « Les raisons en sont multiples : c’est-à-dire la défnition par un gou- sans doute principalement d’ordre vernement de domaines privilégiés de politique et idéologique. La politique recherches et de la mise en œuvre des scientifque initiée par le PSC apparaît moyens nécessaires pour les réaliser, a Un discours qui résonne… plus grands noms de la recherche que comme un apanage du monde social- tout pour déplaire aux conseillers. » Le Où en est-on aujourd’hui ? Le marché compte notre pays ont eu un jour ou chrétien, dominé par des personnalités l’autre recours à cette institution. » A côté telles que Gaston Eyskens, Pierre Harmel, FNRS a par ailleurs été progressivement intérieur de la Belgique n’a pas beau- de la politique scientifque fédérale - qui Théo Lefèvre, ce qui, indépendamment écarté de la recherche spatiale belge, coup évolué, tout comme le volume garde les secteurs de grande envergure du pluralisme toujours respecté par le réservée aux instances publiques… Par de nos ressources naturelles. Les rares (comme l’aéronautique, le spatial…) FNRS, ne correspond pas vraiment à ses la suite, le CNPS va tenter d’écarter peu groupes qui exploitent encore l’industrie - on retrouve les Régions et Commu- options de base. Sur le plan idéologique, à peu le FNRS, voire l’inféoder. Mais sans lourde ou les grandes sociétés en Bel- nautés. « La clé du succès est à trouver l’avènement d’une politique scientifque, succès, au bénéfce de la recherche. gique sont désormais de grands groupes dans une collaboration de plus en plus internationaux, nettement moins « inves- tis » dans l’avenir de notre pays et de sa étroite entre différentes institutions quant à la répartition des tâches entre le FNRS recherche. Et la situation économique et ses homologues famands d’une part, actuelle ne laisse pas présager de très entre ces institutions et l’État fédéral beaux jours pour l’industrie. Autant de pour la compétitivité par rapport aux facteurs qui ne favorisent certainement autres pays d’autre part, et enfn avec les pas le mécénat… « La crise économique Régions pour enrichir la recherche appli- que l’Europe connaît donne une singu- quée qu’elles subventionnent, le tout lière actualité au discours de Seraing. intégré dans un contexte international. » Tous les pays d’Europe savent qu’il n’y aura pas de solution sans investir dans Dans la période mouvementée que nous la recherche. Malheureusement, il y a connaissons aujourd’hui, les menaces souvent loin de la coupe aux lèvres, les sur la recherche scientifque sont du do- bonnes intentions ne sont pas toujours maine du possible La recherche souffre, suivies d’actes concrets, regrette Robert depuis toujours,d’un grand manque de Halleux… On voit plutôt que les États ont moyens fnanciers. Le Conseil d’admi- tendance à couper dans les budgets de nistration du F.R.S.- FNRS salue la déci- la recherche, en laissant la part belle à sion du gouvernement de pérénisér la recherche fnalisée, faisant ainsi un la subvention que la fédération Wallo- calcul à court terme qui ne portera pas nie-Bruxelles affecte à l’institution qui chance ! Mais soyons honnêtes : par fnance le fonds. Tout en ne perdant pas rapport à d’autres pays d’Europe comme de vue que rien ne devra jamais entraver la Grèce, l’Espagne, l’Italie ou même la la liberté de chercher. France, avouons que le FNRS s’en tire Carine maillard encore bien. » Le secret de la bonne santé de notre Sources : recherche pourrait-il, paradoxalement, • R. Halleux et G. Xhayet dans « La liberté de chercher » être à trouver dans la multiplication des Histoire du Fonds National belge de la Recherche scientifque, Ed. de l’Université de Liège, 2007. instances publiques qui sont amenées • Pour une histoire de la politique scientifque en e e à le fnancer*, en plus des dons de par- Europe (XIX -XX siècles), Actes du colloque des 22 et 23 avril 2005, sous la direction de Kenneth Ber- ticuliers et d’entreprises tels le Télévie? trams et coll. Classe des Sciences, Académie Royale de Belgique. « Actuellement, on assiste à une multi- • « Le Fonds national de la Recherche scientifque en plicité des institutions qui fnancent la Belgique. Une expérience originale de l’organisation recherche. C’est une situation qui trouve de la science », de Kenneth Bertrams. La Revue pour l’Histoire du CNRS N°16, printemps 2007. ses racines dans l’évolution même de • Site du FNRS : www.fnrs.be (« Les grandes étapes », la recherche et… des réformes succes- « Notre histoire et nos statuts », « Notre mission »…) sives de l’État, explique Robert Halleux • Richard Martin. « Le fnancement de la Recherche scientifque en Communauté française », Les infos qui rappelle dans son ouvrage que les de l’AGERS - juin 2004