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                                    38%u2013 FNRS.NEWS 135-OCTOBRE 2025 PHYSIQUE DES PARTICULESAnna Benecke%u00c0 la recherche des pi%u00e8cesmanquantes de l%u2019universAnna Benecke travaille dans le domaine de la physique des particules. Plus pr%u00e9cis%u00e9ment, elle analyse les donn%u00e9es produites par le sol%u00e9no%u00efde compact %u00e0 muons (CMS), un d%u00e9tecteur polyvalent du grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, le plus grand et le plus puissant acc%u00e9l%u00e9rateur de particules au monde. Son objectif : traquer des ph%u00e9nom%u00e8nes que le mod%u00e8le standard de la physique des particules ne parvient pas %u00e0 d%u00e9crire, comme la mati%u00e8re noire.Pour d%u00e9tecter ces pi%u00e8ces manquantes,les chercheuses et chercheurs disposent de deux strat%u00e9gies principales. La premi%u00e8re est dite bump search. %u00ab%u00a0On observe les spectres de particules attendus et on guette l%u2019apparition d%u2019un %u201cpic%u201d inattendu, signe d%u2019une nouvelle particule%u00a0%u00bb, explique la physicienne. C%u2019est ainsi qu%u2019a %u00e9t%u00e9 d%u00e9couvert le Boson de Higgs en 2012 (gr%u00e2ce notamment au CMS d%u2019ailleurs). Mais depuis 13 ans, cette m%u00e9thode n%u2019a plus livr%u00e9 de surprises. D%u2019o%u00f9 l%u2019int%u00e9r%u00eat d%u2019une autre approche : observer les %u00e9carts subtils entre ce que pr%u00e9dit la th%u00e9orie et ce que mesurent les d%u00e9tecteurs. C%u2019est l%u00e0 que se concentre le projet d%u2019Anna Benecke. %u00ab%u00a0L%u2019id%u00e9e est de chercher ces d%u00e9viations, minuscules aux basses %u00e9nergies, mais qui deviennent plus visibles %u00e0 mesure qu%u2019on explore des r%u00e9gimes plus %u00e9nerg%u00e9tiques%u00a0%u00bb, explique-t-elle, convaincue que les r%u00e9ponses se cachent dans ces zones encore inexplor%u00e9es des donn%u00e9es.Un parcours europ%u00e9enN%u00e9e %u00e0 Hanovre, Anna Benecke a tr%u00e8s t%u00f4t manifest%u00e9 une passion pour les %u00e9nigmes. C%u2019est %u00e0 Kiel, dans le nord de l%u2019Allemagne, et ensuite %u00e0 Hambourg qu%u2019elle d%u00e9couvre la physique des particules et l%u2019exp%u00e9rience CMS. Sa th%u00e8se de doctorat, %u00e9galement r%u00e9alis%u00e9e %u00e0 l%u2019universit%u00e9 de Hambourg, s%u2019accompagne d%u2019un s%u00e9jour de six mois au CERN. Un passage important pour Anna Benecke, qui lui a permis de grandir en tant que chercheuse.Apr%u00e8s sa th%u00e8se, Anna Benecke choisit de franchir une nouvelle %u00e9tape en rejoignant l%u2019UCLouvain pour un postdoc en 2021. %u00ab%u00a0Lors de l%u2019entretien, j%u2019ai vraiment appr%u00e9ci%u00e9 l%u2019atmosph%u00e8re de travail%u2026 mes id%u00e9es et celles des professeurs semblaient bien s%u2019accorder%u00a0%u00bb, se souvient l%u2019int%u00e9ress%u00e9e.Comment d%u00e9crire l%u2019univers quand il manque encore des pi%u00e8ces au puzzle ? C%u2019est la question qui guide les travaux d%u2019Anna Benecke, d%u00e9sormais Chercheuse qualifi%u00e9e %u00e0 l%u2019UCLouvain. Avec son mandat FNRS, elle va pouvoir approfondir ses recherches au CERN, tout en s%u2019engageant %u00e0 ouvrir les portes de la physique aux jeunes femmes, convaincue que la science se construit autant dans les laboratoires que dans la transmission.Nous savons qu%u2019avec les particules que nous connaissons aujourd%u2019hui, nous ne pouvons pas tout d%u00e9crire. Il doit donc y avoir quelque chose de nouveau. %u00a9 Danny Gys
                                
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