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48%u2013 FNRS.NEWS 134-JUIN 2025La recherche en sant%u00e9 est %u00e0 nouveau sous tension. Cinq ans apr%u00e8s le Covid, qui avait mis la communication scientifique %u00e0 l%u2019%u00e9preuve tout en stimulant une coop%u00e9ration in%u00e9dite, une nouvelle crise se profile%u00a0: l%u2019instabilit%u00e9 politique am%u00e9ricaine. Entre coupes budg%u00e9taires, retrait de l%u2019OMS et gel de financements cruciaux, l%u2019onde de choc d%u00e9passe les fronti%u00e8res. Sophie Lucas (UCLouvain), %u00c9ric%u00a0Muraille (ULB) et R%u00e9gis Hallez (UNamur) livrent leurs impressions.Les sciences biom%u00e9dicales %u00e0 l%u2019%u00e9preuveCe que r%u00e9v%u00e8lentles crisesDepuis plusieurs mois, les signaux d%u2019alerte s%u2019accumulent. Programmes biom%u00e9dicaux suspendus, projets cliniques %u00e0 l%u2019arr%u00eat, sant%u00e9 publique fragilis%u00e9e%u00a0: les d%u00e9cisions budg%u00e9taires de l%u2019administration Trump ont provoqu%u00e9 une onde de choc sans pr%u00e9c%u00e9dent dans la recherche m%u00e9dicale am%u00e9ricaine. En ligne de mire, des domaines aussi strat%u00e9giques que la vaccination, la pr%u00e9vention des %u00e9pid%u00e9mies ou la lutte contre les maladies cardiovasculaires.En parall%u00e8le, la science n%u2019a toujours pas tout %u00e0 fait referm%u00e9 les plaies de la%u00a0pand%u00e9mie. Cinq ans apr%u00e8s le Covid, la communication scientifique reste fragile, et les le%u00e7ons tir%u00e9es du pass%u00e9 in%u00e9galement partag%u00e9es. Que reste-t-il de la confiance, de la capacit%u00e9 d%u2019action, du lien entre chercheurs et politiques publiques ?%u00c0 la crois%u00e9e de ces deux crises, une%u00a0certitude %u00e9merge%u00a0: si les %u00c9tats-Unis vacillent, l%u2019Europe doit se positionner. Faut-il y voir une alerte passag%u00e8re ou une%u00a0rupture durable ? Et quelle place pour la Belgique dans cette nouvelle cartographie scientifique mondiale ?Quand les %u00c9tats-Unis coupent les vivres %u00e0 la science mondialeMi-avril, Sarah Fortune, sp%u00e9cialiste de la tuberculose %u00e0 Harvard, re%u00e7oit un ordre sec%u00a0: suspendre imm%u00e9diatement ses recherches. Son laboratoire, financ%u00e9 par le National Institutes of Health (NIH), travaillait sur un programme de 60 millions de dollars cofinanc%u00e9 par l%u2019USAID, principal bras de la diplomatie sanitaire am%u00e9ricaine. Gel%u00e9. Comme lui, des dizaines d%u2019autres projets biom%u00e9dicaux %u00a9 iStockMENACES SUR LA RECHERCHE