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3. L’indispensable refinancement des universités pour leur permettre d’assurer leurs missions d’enseignement, de recherche et de service à la société Les universités remplissent trois types de missions, étroitement liées et qui s’alimentent mutuellement: une mission d’enseignement, une mission de recherche (fondamentale ou appliquée), et une mission de service à la société. Les universités se distinguent des autres systèmes d’enseignement supérieur principalement par l’ampleur de leurs activités de recherche, intimement liées à celles d’enseignement, ainsi que par leur habilitation à décerner des doctorats. Outre l’insuffisance du financement de base indispensable à leur stabilité et à l’accomplissement de leurs missions « classiques », elles sont aujourd’hui confrontées à de nouveaux défis considérables : massification de l’accès à l’enseignement supérieur (qui entraîne notamment la nécessité de politiques proactives d’aide à la réussite et de soutien aux étudiants), concurrence croissante pour attirer et garder les meilleurs talents dans l’espace européen dit de Bologne, émergence de nouveaux besoins (l’internationalisation de l’enseignement et de la recherche, les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, le soutien à l’innovation et à la création d’activités économiques et sociales,…), etc. Ce déficit de financement fait craindre des conséquences négatives sur la qualité de l’enseignement et de la recherche en FWB (aujourd’hui pourtant encore internationalement reconnu). Des répercussions néfastes sur l’attractivité et la compétitivité de notre système universitaire semblent également inévitables. La mobilité des étudiants et enseignants chercheurs n’est à cet égard pas le seul enjeu; par exemple, l’insertion de nos universités dans les meilleurs réseaux et programmes de coopération internationaux revêt aujourd’hui déjà une importance qui ne devrait que croître dans le futur. Il est vital d’améliorer les conditions matérielles d’exercice des différentes missions 3.1 L’attractivité de nos universités pour le personnel académique La mobilité internationale associée au développement de l’espace européen de l’enseignement et de la recherche ne concerne pas que les étudiants ou les chercheurs, mais aussi le personnel académique impliqué dans les trois types de missions rappelées plus haut. Les conditions offertes dans les universités de la FWB sont de moins en moins compétitives et font craindre une perte d’attractivité de la carrière. L’enjeu semble reposer non tant sur les conditions de rémunération que sur l’opportunité de pouvoir exercer le métier d’enseignant et chercheur sans souci excessif d’ordre matériel. Au niveau des activités d’enseignement, les principaux problèmes résultent de l’augmentation incessante du nombre d’étudiants dans un cadre académique et scientifique constant, entraînant une diminution continue des taux d’encadrement. S’ajoutent à ces éléments, les charges de gestion croissantes qui amènent les académiques en état de surrégime. 10 Au niveau des activités de recherche, les rapports du JRC montrent que les facteurs attractifs pour la mobilité sont surtout les capacités de recherche du pays ainsi que la qualité de sa recherche et de ses infrastructures. Les besoins actuellement non rencontrés, liés spécifiquement aux capacités de recherche et infrastructures, sont développés aux sections suivantes. Outre ceux-ci, certaines mesures de refinancement sont tout à fait essentielles au maintien de l’attractivité de la carrière académique et scientifique et, par conséquent, à la qualité du personnel recruté: 10 http://erawatch.jrc.ec.europa.eu/erawatch/export/sites/default/galleries/generic_files/JRC58917.pdf 6
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