Votre navigateur ne supporte pas le javascript Le microbiote, un nouvel acteur dans le rejet des greffes
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Le microbiote, un nouvel acteur dans le rejet des greffes

➡️ Chaque année en Belgique, 1 600 personnes sont en attente d’une greffe.
➡️ Parmi elles, seules 939 ont reçu un organe en 2021.
➡️ Plus de 40 % des patientes et des patients doivent donc souvent patienter plus d'un an avant d’espérer être transplanté(e).
➡️ Il est donc essentiel, quand une greffe est possible, de s’assurer de son succès afin de ne pas « gaspiller » un organe. La réussite des greffes passe notamment par l’ingestion d’un médicament anti-rejet, le tacrolimus, que les patientes et les patients doivent prendre à vie.
➡️ Quel est le problème ? Il est aujourd’hui extrêmement difficile de doser correctement ce médicament, ce qui peut entraîner des risques importants d’échec de la greffe en cas de sous dosage, ou des effets secondaires très importants en cas de surdosage (diabète, hirsutisme, perte de cheveux, neuropathie ou effets néphrotoxiques).
➡️ Deux professeures du Louvain Drug Research Institute de l’ UCLouvain – Université catholique de Louvain, Laure Bindels, Promotrice WELBIO, Promotrice Télévie, et Laure Elens, Promotrice PDR FNRS, épaulées par Alexandra Degraeve, Aspirante FNRS à l’UCLouvain – Université catholique de Louvain, se sont donc intéressées aux liens entre ce médicament, son dosage et le microbiote.
➡️ Leur objectif ? Déterminer les facteurs qui influencent la manière dont le corps humain absorbe et élimine ce médicament, dans le cadre de greffes.
➡️ Grâce à leurs travaux, les chercheuses ont mis au jour l’influence du microbiote intestinal dans la variabilité du dosage de ce médicament.
➡️ Cette découverte, publiée dans la revue scientifique Microbiome, devrait permettre de mieux cibler le traitement post greffe et d’alléger les effets secondaires qui en découlent.
➡️ La suite ? Les scientifiques de l'UCLouvain – Université catholique de Louvain ont obtenu un financement du FNRS pour étudier le microbiote sur une longue période, afin de le comparer avant, juste après et à distance de la greffe, et ainsi avoir une image encore plus précise des interactions entre les bactéries intestinales et l’absorption de certains médicaments, comme le tacrolimus. L’application du concept à d’autres médicaments (anti-VIH, hypotenseurs, etc.) transportés par cette pompe à efflux est également en cours.

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