Des chercheurs de la Faculté de Médecine de l’ULB, en collaboration avec l’Université de Lyon et Netris Pharma ont découvert un médicament permettant de diminuer les métastases et la résistance à la chimiothérapie des cellules cancéreuses. Leur étude - sur modèle animal et sur patientes - est publiée dans la revue Nature.
- Les métastases et la résistance à la chimiothérapie sont les principales causes d’échec des traitements et de la mortalité des patients souffrant de cancers. La transition épithélio-mésenchymateuse (EMT), un processus par lequel les cellules cancéreuses se détachent de leurs cellules voisines et acquièrent des propriétés invasives, joue un rôle clé dans la formation des métastases et le développement de la résistance aux traitements anti-cancéreux. A ce jour, il n’existe pas de médicament ciblant l’EMT.
- Des chercheurs dirigés par Cédric Blanpain, Promoteur WELBIO, Promoteur Télévie, Professeur à l’ULB, avec notamment Ievgenia Pastushenko, Promotrice WELBIO, Rahul M. Sarate, Collaborateur scientifique FNRS Télévie ULB, Christine Decaestecker, Maître de recherches FNRS ULB -, Christos Sotiriou, Directeur de recherches FNRS, Promoteur Télévie ULB , ont montré que la molécule Netrine-1, exprimée par les cellules cancéreuses dans de nombreux types de cancers, stimule la transition Epithelio-Mesenchymateuse (EMT) et qu’un médicament ciblant la Nétrine-1 permet de bloquer l’EMT dans le cancer.
- En collaboration avec NETRIS Pharma, qui a développé un anticorps thérapeutique ciblant l’interaction entre Nétrine-1 et son récepteur UNC5B, les chercheurs de l’ULB ont montré que l’administration de l’anticorps anti-Netrin-1 conduit à une réduction de la formation des tumeurs et bloque l’EMT dans ces tumeurs, ce qui diminue leur capacité à former des métastases et sensibilise les cellules tumorales à la chimiothérapie.
- « C’est une grande première mondiale, nous avons découvert un nouveau médicament qui permet de diminuer l’EMT, de diminuer les métastases et de stimuler la réponse à la chimiothérapie dans des modèles précliniques. Dans une deuxième étude, nous avons montré l’application médicale de cette découverte fondamentale, et montré que cette inhibition de l’EMT pouvait être accomplie chez des patients cancéreux. Nous espérons que l’administration de l’anticorps anti-Nétrine-1 et la diminution de l’EMT va conférer aux patientes une meilleure réponse clinique à la chimiothérapie et l’immunothérapie » commente le Professeur Cédric Blanpain, à la tête de ce projet.
- Voir le communiqué de presse de l’ULB
- Voir l’article dans Nature