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Ruines et paysages bruts. Sur l'art involontaire

➡ Maud Hagelstein, Maître de recherches FNRS Université de Liège, vient de publier un article dans la revue "Interfaces : Images Textes Language" 49.
➡ La chercheuse tente ici de défaire l’idéologie du « brut » dans les analyses du paysage – le fantasme de ce qui n’aurait pas ou qui aurait été peu abimé par les activités industrielles et autres traces de l’homme.
➡ Le paysagiste Gilles Clément montre que les milieux résistent toujours à la fois à leur exploitation et à leur préservation. Ils sont dynamiques et inventifs ; il faut faire avec leurs qualités spécifiques.
➡ On envisagera ce que Clément appelle le « Tiers paysage », concept visant les friches et délaissés urbains où l’activité semble suspendue ou amortie, mais qui deviennent manifestement des refuges de biodiversité, du fait de l’absence d’entretien.
➡ Le Tiers paysage et ses ruines industrielles permettent un rapport réinventé au paysage, un rapport « non-esthétique », qui tiendrait compte de « l’art involontaire », un art de situation ne prenant pas exactement les formes du sauvage ou du brut, mais intégrant l’aléatoire et les artifices.
➡ On évoquera aussi en guise d’envoi les photographies de Josef Koudelka, qui invitent à revoir sous cet angle les conventions de l’esthétique « ruiniste » - Koudelka pratique un art assumant la complexité de son objet, un objet abimé, morbide, involontaire et pourtant majestueux.

➕ Lire la publication : https://journals.openedition.org/interfaces/7116