Le Prix Generet 2023 pour les maladies rares est décerné à Sabine Costagliola, Directrice de recherches FNRS et Directrice de l’IRIBHM (ULB), pour ses recherches utilisant la technologie des organoïdes humains afin de modéliser deux pathologies thyroïdiennes rares.
Décerné pour la 6e année consécutive, ce Prix du Fonds Generet, géré par la Fondation Roi Baudouin dans le cadre de sa collaboration avec le FNRS et le FWO, est doté d’un montant d’un million d’euros, ce qui en fait la distinction la plus prestigieuse pour les maladies rares en Belgique. Le jury d’experts indépendant salue l’ambition de la lauréate d’améliorer, grâce à ses recherches, le diagnostic ainsi que la qualité de vie des patients atteints de ces pathologies.
Depuis de nombreuses années, le Prof. Sabine Costagliola étudie les mécanismes sous-jacents au développement de la thyroïde et aux pathologies thyroïdiennes au sein de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Moléculaire (IRIBHM) de l’Université libre de Bruxelles. Sabine Costagliola :
“Malgré l'identification de nombreux gènes impliqués dans le développement normal de la thyroïde, les mécanismes moléculaires à l’origine de troubles thyroïdiens restent mal compris. Aujourd’hui, on explique à peu près 10 % des cas d’hypothyroïdies congénitales. La très grande majorité des cas reste donc inexpliquée. L’objectif de mes recherches est de comprendre pourquoi un enfant nait sans thyroïde ou avec un thyroïde qui ne fonctionne pas bien".
L’ambition du Dr. Sabine Costagliola va au-delà de la seule recherche fondamentale :
“Le Prix Generet me donne la liberté d’explorer toutes les hypothèses, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux outils diagnostics et, à plus long terme, à de nouvelles solutions thérapeutiques."
Si vivre sans thyroïde ou avec une thyroïde dysfonctionnelle est possible, cela implique toutefois de prendre des hormones de synthèse à vie. Sabine Costagliola :
“Un traitement ne peut jamais remplacer à 100 % une thyroïde normale. De plus, les besoins en hormones évoluent tout au long de la vie, nécessitant de fins ajustements constants. Pour certains patients, on ne trouve jamais réellement les doses optimales, ce qui affecte leur qualité de vie au quotidien. On ne peut pas se contenter que les patients aillent plus ou moins bien, il faut viser plus loin. Si un jour, on arrive à franchir un cap en greffant une thyroïde fonctionnelle aux patients, cela leur offrirait un confort de vie incroyable."
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