Camille Vanderclausen, Prix du meilleur jeune chercheur de la Belgian Pain Society

Un nouveau microscope électronique pour l’ULB : le CryoEM
Le Center for Microscopy and Molecular Imaging (CMMI) de l’ULB dispose depuis peu d’un CryoEM. Ce microscope électronique à basse température permet de reconstruire la structure 3D des virus, des nanomachines biologiques et des protéines au niveau atomique (une innovation qui a valu le Prix Nobel de chimie en 2017 à ses concepteurs, Jacques Dubochet, Joachim Frank et Richard Henderson).
Dans la CryoEM, « les échantillons sont rapidement plongés dans un récipient d’éthane à -182 °C », explique le Pr David Pérez-Morga, responsable du laboratoire de microscopie électronique du CMMI. « Cette technique permet une réfrigération tellement rapide que les molécules restent figées dans un état très proche de leur état physiologique naturel et entourées de molécules d’eau non-cristallisées et transparentes aux électrons, le tout formant un film de 200 nm de diamètre par quelques dizaines de nm d’épaisseur [1 nm = 10-9 m] ! Les molécules sont ensuite imagées sur le CryoEM qui permet l’obtention de milliers d’images en 2D. La compilation et le traitement avec des logiciels sophistiqués permet ensuite la reconstruction de la structure des molécules en 3D à l’échelle atomique ».
Le CryoEM a été acquis grâce aux Fonds FEDER, ARC-ADV, FER-ULB & DBM-ULB et FNRS.
A l’aide d’approches phylodynamiques, des chercheurs belges (KU Leuven, ULB) ont exploité ces données génétiques pour étudier l’impact que différentes stratégies d’intervention auraient eu sur l’épidémie. Leurs analyses démontrent que les événements de dispersion longue distance (entre les zones administratives > 250 km) n’ont pas été cruciaux pour l’expansion épidémique. De plus, la prévention de la dispersion du virus dans une zone administrative donnée aurait, dans la plupart des cas, eu peu d’impact sur l’épidémie. Cependant, les zones urbaines, et en particulier celles qui englobent les capitales et leurs banlieues, se révèlent avoir été essentielles pour attirer et disséminer davantage le virus. Dans une deuxième partie de l’étude, les chercheurs montrent également que les annonces de fermeture des frontières ont été suivies d’un effet significatif mais transitoire sur la dispersion internationale du virus. Plus généralement, l’étude illustre comment des analyses phylodynamiques de génomes viraux peuvent contribuer à répondre à des questions épidémiologiques et de contrôle des épidémies.
« Phylodynamic assessment of intervention strategies for the West African Ebola virus outbreak », Nature Communications, n° 9, juin 2018.
Ces météorites contiennent des bulles de gaz qui ont la même composition que l’atmosphère martienne mesurée par les sondes américaines Viking dans les années 70. Elles sont éjectées de Mars par des impacts d’autres météorites. Si 5 chutes de météorites martiennes ont été observées, les 204 autres météorites martiennes sont des trouvailles ; elles ont été collectées dans des déserts chauds ou froids.
Lors de la campagne belgo-japonaise de collection de météorites en Antarctique en 2012-2013, financée par Belspo, une météorite martienne avait été collectée. Elle a finalement été approuvée en tant que shergottite en mars 2018 sous le nom d’Asuka12325. Il s’agit donc de la toute première météorite martienne antarctique belge !
Cette météorite est désormais en Belgique afin d’être étudiée en détail conjointement par les équipes de ULB – Vinciane Debaille, Laboratoire G-Time – et de la VUB – Steven Goderis, AMGC. Son âge sera notamment mesuré en utilisant la radioactivité naturelle des roches. Elle devrait également fournir des informations sur les premiers temps de la formation de Mars.
Vinciane Debaille, Maître de recherches FNRS, Laboratoire G-Time, ULB
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