Dans une étude publiée dans la revue scientifique Cell, des chercheurs dirigés par Cédric Blanpain, Professeur, Promoteur Télévie, Principal Investigator du WEL Research Institute et directeur du laboratoire des cellules souches et du cancer de l'ULB, ont découvert comment la fluidité tissulaire contrôle la réparation tissulaire et la cicatrisation des plaies. La capacité à réparer les tissus suite à des blessures est essentielle à la survie des animaux. Suite à une plaie, la peau se répare grâce à l’activation, la migration et la division des cellules souches cutanées. Les défauts de cicatrisation des plaies entraînent des plaies chroniques qui constituent un problème clinique important avec un énorme fardeau financier.
En établissant un profil moléculaire des cellules souches cutanées pendant la cicatrisation des plaies, les chercheurs ont identifié une signature génétique régénératrice à l'étape précoce de la réparation tissulaire. Le blocage pharmacologique de différents composants de cette signature génétique inhibe fortement la cicatrisation des plaies et altère le passage de l’état liquide à l’état solide, ce qui montre l’importance de la régulation dynamique des états solide et liquide pour la cicatrisation des plaies.
« C’était très excitant et surprenant de découvrir que la régénération tissulaire est orchestrée par une modulation des propriétés physiques de la peau. L’activation des voies de signalisation qui régulent les changements dynamiques de la fluidité tissulaire pendant la cicatrisation des plaies est essentielle à la réparation tissulaire », explique Rahul Sarate, Collaborateur scientifique Télévie et premier auteur de l’article.
« Il sera important de définir si des changements similaires dans les propriétés physiques des tissus sont également importants pour la réparation d’autres tissus. Nous espérons qu’en modulant la transition dynamique de la fluidité tissulaire, nous serons en mesure de stimuler la régénération tissulaire et la cicatrisation des plaies, ce qui pourrait être très important pour traiter les patients souffrant de plaies chroniques qui ne cicatrisent pas spontanément », commente le professeur Cédric Blanpain, directeur de cette étude.
Ce travail a notamment été rendu possible grâce au soutien du FNRS, du Télévie et du WEL Research Institute.