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L'actualité chercheurs

Qu'est-ce que le travail ?

La réponse peut paraître évidente, mais elle ne l'est pas. Le travail, cela peut être beaucoup d'activités, qui ne sont pas toutes reconnues de la même manière. C'est pourquoi il est important de le définir. C'est entre autres choses ce sur quoi portent les recherches de Bernard Fusulier, Directeur de recherches FNRS en sociologie à l’UCLouvain.

Découvrez comment les mots que l'on utilise sont importants pour accompagner la reconnaissance d’une diversité d’activités utiles socialement avec cette nouvelle capsule Eureka.

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Le FNRS vous donne rendez-vous sur RTL TVI avec les séquences Eureka. Ces capsules de vulgarisation scientifique réalisées en collaboration avec RTL TVI, d’un format très court et dynamique, permettent d’aborder une question scientifique simple avec une chercheuse ou un chercheur FNRS. C'est l'occasion, aussi, de comprendre que la recherche est partout et est essentielle au développement de notre société. Cette année encore, les chercheuses et chercheurs qui participent représentent les 5 universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les 3 grands domaines scientifiques (sciences humaines et sociales, sciences de la vie et de la santé et sciences exactes et naturelles).


Le changement climatique a entraîné l’expansion du virus du Nil occidental en Europe

Dans une étude publiée cette semaine dans la revue Nature Communications, des chercheurs du Laboratoire d’Épidémiologie Spatiale de l'Université libre de Bruxelles, parmi lesquels Diana Erazo, Chargée de recherches FNRS, et Simon Dellicour, Chercheur qualifié FNRS, démontrent la contribution du changement climatique à l’expansion spatiale du virus du Nil occidental en Europe, un virus constituant une nouvelle menace de santé publique sur le continent.

Leurs résultats mettent en évidence une augmentation notable de la superficie écologiquement propice à la circulation du virus depuis le début du siècle dernier et une augmentation de la population humaine à risque d’exposition, dus en partie au changement climatique.

Écoutez Simon Dellicour parler de cette étude dans le cadre de l'émission Z Science diffusée sur Canal Z en juin 2023 : https://lnkd.in/eJENYstc

L'article scientifique : https://lnkd.in/ezbUn5UK

NewsDellicour2024


Pourquoi certaines personnes vieillissent moins vite que d'autres ?

Vieillir, c’est un phénomène évidemment naturel. Mais qu'est-ce que c'est, le vieillissement ? Et pourquoi certaines personnes ont l'air plus jeunes que d'autres ? Florence Chainiaux, Chercheuse qualifiée FNRS en biologie cellulaire à l'UNamur et son laboratoire étudient l'un des mécanismes responsables du vieillissement : la sénescence cellulaire. Découvrez-en plus sur les cellules sénescentes, comment elles fonctionnent et s'accumulent, notamment dans les tissus de la peau, dans cette nouvelle capsule Eureka 2024.


Le FNRS vous donne rendez-vous sur RTL TVI avec les séquences Eureka. Ces capsules de vulgarisation scientifique réalisées en collaboration avec RTL TVI, d’un format très court et dynamique, permettent d’aborder une question scientifique simple avec une chercheuse ou un chercheur FNRS. C'est l'occasion, aussi, de comprendre que la recherche est partout et est essentielle au développement de notre société. Cette année encore, les chercheuses et chercheurs qui participent représentent les 5 universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les 3 grands domaines scientifiques (sciences humaines et sociales, sciences de la vie et de la santé et sciences exactes et naturelles).

 


Effet miroir : les femmes scientifiques à travers le siècle

Journée internationale des femmes et des filles de science - 11 février 2024

 

Elles ont travaillé dans le même domaine scientifique et dans la même université… à un siècle d’écart. À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, deux chercheuses FNRS – l’une géographe, l’autre philologue – portent un regard admiratif sur deux Aspirantes de 1928, Marguerite Lefèvre et Claire Préaux, qui leur ont, en quelque sorte, ouvert la voie et dont nous retraçons le parcours. Preuve que les femmes, même si elles étaient peu nombreuses il y a 100 ans, ont toujours été présentes dans le milieu de la recherche.

C’est en Suisse, en 1868, que, pour la première fois, une femme défend et obtient une thèse de doctorat. Elle s’appelle Nadedja Souslova, elle est russe et devient docteure en médecine. En Belgique, il faudra attendre 1880 pour que trois femmes soient autorisées à s’inscrire à l’université : Emma Leclercq, Marie Destrée et Louise Popelin[4].

Au début du XXe siècle, les femmes restent peu nombreuses dans les universités. Pourtant, en 1928, année de création du FNRS, 11 femmes et 15 hommes se voient octroyer les premiers mandats d’Aspirant[1]. La proportion de femmes est donc étonnement élevée pour l’époque. Marguerite Lefèvre et Claire Préaux font partie de ces premières femmes mandataires FNRS.

Visionnaire et persévérante

Marguerite Lefèvre est une autodidacte. En 1917, elle devient secrétaire de Paul Michotte, professeur à l’Université de Louvain, autodidacte lui aussi. La discipline est à un tournant : la géographie empirique laisse progressivement place à une géographie scientifique. L’enseignement et la recherche en géographie n’en sont donc qu'à leurs débuts. 

Rapidement, Marguerite Lefèvre va aider Paul Michotte à élaborer ses cours, se formant et effectuant ses propres recherches. Un an après l’ouverture de l’Université de Louvain aux femmes, en 1921, elle commence à suivre les cours de géographie ; elle part ensuite à la Sorbonne, à Paris, où elle obtiendra sa thèse en 1925. Elle est ainsi la première femme à soutenir une thèse de géographie en France.

De retour en Belgique, en 1927, Marguerite Lefèvre est nommée assistante de Paul Michotte. Avec son doctorat à l’étranger, elle est maintenant mieux formée que son patron. Elle obtient un mandat d’Aspirant FNRS en 1928 avant d'être Associée FNRS[2] de 1933 à 1939.  

À la mort de Paul Michotte en 1938, elle reprend les tâches de ce dernier et devient Chargée de cours. Elle le remplace également à la direction de l’Institut géographique. Malgré une réputation internationale, sa carrière à l'Université de Louvain progresse très lentement ; elle n’est nommée professeure titulaire qu’en 1960. Elle est la première femme à occuper un tel poste à l’Université de Louvain.


Marguerite Lefèvre (1894-1967)
Chercheuse en géographie
UCLouvain

Source de l’image : Bestor

En hommage
La KU Leuven décerne tous les deux ans un prix Marguerite Lefèvre pour les études de genre ;
une rue à Louvain ainsi qu’un chemin à l'UCLouvain portent également le nom de la chercheuse.

Être femme et géographe

« Marguerite Lefèvre voyait la géographie à l'interface des sciences naturelles et humaines. Je me reconnais entièrement dans cette position. Mieux comprendre les enjeux sociétaux du changement environnemental global est au cœur des préoccupations des géographes. 

C’était une femme géographe exceptionnelle à bien des égards. Elle a dû avoir, en plus de la curiosité qui caractérise les chercheurs, une persévérance et une détermination à toute épreuve, car je ne doute pas que les obstacles ont été nombreux. Son parcours montre aussi toute la valeur d'avoir des alliés dans la carrière.

Même si beaucoup de barrières sont tombées, le tuyau percé est toujours présent. Il est sans aucun doute moins compliqué d’être chercheuse aujourd’hui qu’à l’époque : il ne s'agit plus de défoncer la porte d'entrée comme les femmes comme elles ont dû le faire ! Mais il reste des choses à faire. »

Sophie Vanwambeke
Chercheuse en géographie
Professeure et Promotrice PDR-FNRS
Earth and Life Institute, UCLouvain

 

 


 

 

 

 

 Jusqu'au sommet

Claire Préaux obtient un doctorat en philologie classique en 1927 à l'ULB. Après une petite année d'enseignement, elle postule et obtient un mandat d’Aspirant en 1928. Elle décroche ensuite le titre d'agrégée de l'enseignement supérieur à l’ULB grâce à une thèse – récompensée – sur l’économie ptolémaïque. En 1941, sa candidature en tant qu'enseignante d'Histoire de l'Antiquité à est rejetée par le commissaire allemand, car elle n'est… ni flamande ni un homme.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle continue à donner cours clandestinement malgré la fermeture de l’ULB. En 1944, elle est nommée professeure et le restera jusqu’en 1975. En 1957, elle devient membre de l’Académie royale de Belgique.

L’œuvre scientifique de Claire Préaux trouve son impulsion dans l’étude des papyrus, et si c’est l’économie qui suscite le plus son intérêt, la littérature et l’histoire de la totalité du monde hellénistique ne sont pas en reste. Elle accorde autant d’intérêt à l’enseignement qu’à la recherche scientifique. Son « besoin fondamental du contact immédiat avec les documents et les monuments »[3] l’amènent à voyager aux États-Unis, en Sicile, en Égypte, au Soudan, en Israël, en Grèce et en Roumanie.

Durant dix ans, elle préside la Commission des Bourses internationales de la Fédération internationale des Femmes universitaires, dans le but de permettre aux jeunes étudiantes de poursuivre des recherches à l'étranger. Lorsque la Fédération belge des Femmes Diplômées des Universités veut célébrer, par la frappe d’une médaille, son élection à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres – un Institut de France –, elle préfère faire créer un Fonds des bourses Claire Préaux, richement doté qui permet de soutenir des chercheuses.

Claire Préaux est non seulement la première femme à obtenir le prix Francqui en 1953, mais elle est également la première femme à occuper la Chaire Francqui, en 1961.


Claire Préaux (1904-1979)
Chercheuse en philologie
ULB

Source de l’image : Fondation Francqui-Stichting

En hommage
En 1965, un Fonds des Bourses Claire Préaux est créé en son honneur.

Une femme engagée

« Claire Préaux est une figure majeure de la philologie classique. L’excellence de ses travaux, ses qualités reconnues d’enseignante ainsi que ses engagements sociétaux forcent l’admiration. Depuis son époque, la situation des chercheuses a naturellement évolué de façon encourageante et les droits acquis en faveur de l’égalité des genres sont indéniables.

Mais les défis restent nombreux : la compétition toujours plus rude et les attentes toujours plus élevées qui sont inhérentes à une carrière dans le domaine scientifique (en particulier la nécessité de développer de l’expérience à l’étranger) peuvent être difficiles à concilier avec les pressions sociétales qui continuent, en pratique, de peser davantage sur les femmes que sur les hommes. »

 
Julie Dainville
Chercheuse en philologie
Chargée de recherches FNRS
Département d'enseignement de Langues et Lettres, ULB

 

Sources :

Juliane FARTHOUAT et al., « Genre et évaluation de la recherche : analyse d’une agence de financement », in Laurence GUYARD et al., Le genre en recherche : évaluation et production des savoirs, à paraître.

Wikipedia, « Marguerite Lefèvre », consulté le 9 janvier 2024.
Bestor, « Marguerite Lefèvre », consulté le 9 janvier 2024.

Wikipedia, « Claire Préaux », consulté le 9 janvier 2024.
Charles DELVOYE, « Hommage à Claire Préaux », in Bulletins de l’Académie royale de Belgique, N°65, 1979, pp. 383-390.

[1] À l’époque, les mandats d’Aspirant étaient destinés à approfondir des projets de recherche abordés pendant la thèse réalisée au préalable. Ce n’est qu’en 1961 qu’ils deviendront des mandats permettant de financer une recherche doctorale en vue d’accéder au titre de docteur à thèse.

[2] Ce mandat de 2 ans – renouvelable – fut créé en 1930 et supprimé en 1962.

[3] Charles DELVOYE, « Hommage à Claire Préaux », in Bulletins de l’Académie royale de Belgique, N°65, 1979, p. 385.

[4] Juliane FARTHOUAT et al., « Genre et évaluation de la recherche : analyse d’une agence de financement », in Laurence GUYARD et al., Le genre en recherche : évaluation et production des savoirs, à paraître.

 


Développer une éthique du végétal

C'est l'ambition de Quentin Hiernaux, Chercheur qualifié FNRS au sein du Groupe de recherche en éthique appliquée du centre de recherches en Philosophie (PHI) de l’ULB. Portrait dans Dailyscience d'un projet qui se veut interdisciplinaire, à la croisée entre botanique, philosophie, anthropologie et agronomie.

L'article "Les végétaux bousculent notre philosophie" (Dailyscience.be)