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L'actualité chercheurs

Brice Noël récompensé par le Prix Arne Richter 2025

Cette année, le Prix Arne Richter pour les jeunes scientifiques d’exception a été décerné par l’European Geosciences Union (EGU) à Brice Noël, Chercheur qualifié FNRS au laboratoire de climatologie de l’ULiège. Ses travaux de recherche sur la fonte des glaciers et des calottes polaires ont permis d’importantes avancées dans les domaines de la climatologie et de la glaciologie.

Au cours de sa carrière, Brice Noël a utilisé des modèles climatiques régionaux tel que le MAR, développé à l’Université de Liège, afin d’étudier le bilan de masse en surface de la calotte polaire du Groenland, c’est-à-dire la différence entre l’accumulation de neige en hiver et le ruissellement d’eau de fonte estival vers l’océan. Ses travaux ont notamment permis d’affiner la basse résolution de ces modèles  régionaux afin d’atteindre de très hautes résolutions spatiales inférieures au kilomètre. Celles-ci sont essentielles pour représenter de façon précise les composantes du bilan de masse en surface des glaciers de petite taille. Dans sa recherche, Brice Noël a identifié un point de bascule provoquant une accélération massive de la fonte des glaciers périphériques de la calotte du Groenland. Ses travaux ont également mené à des découvertes majeures expliquant la fonte rapide des glaciers de l'Arctique canadien, du Svalbard, de l’Islande, ou encore de la Patagonie. Brice Noël a également contribué à l'amélioration de la représentation des chutes de neige et de la fonte affectant la calotte polaire Antarctique. En affinant la résolution spatiale de modèles climatiques globaux prédisant l’évolution du climat mondial selon divers scénarios de réchauffement, il a également identifié les processus qui qui pourraient drastiquement accélérer la perte de masse de la calotte du Groenland d’ici 2300. Ses résultats sont utilisés par de nombreux chercheurs du monde entier et ont engendré d'importantes collaborations internationales. Ses estimations de la fonte des glaciers et des calottes polaires ont directement contribué aux rapports du GIEC en ce qui concerne l’élévation du niveau des mers suite aux changements climatiques.

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(c) EGU

 


Le ciel étoilé est un espace en voie de disparition

En cette journée internationale de la lumière, Daily Science donne la parole à Emmanuel Jehin, Directeur de recherches FNRS en astrophysique à l’ULiège.

Dans cette carte blanche, le chercheur alerte sur la menace qui plane sur les grands observatoires du Chili.  La menace vient d'un méga projet industriel américain nommé INNA. Ce projet d'envergure entraînerait une augmentation de la pollution lumineuse et de la turbulence atmosphérique avec des "conséquences désastreuses et irréversibles sur la qualité des observations". Sans compter que "l’excès de lumière artificielle a un effet délétère sur les écosystèmes nocturnes, impacte notre santé et entraîne un gaspillage énergétique considérable".

Lire la carte blanche 

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Un capteur quantique belge à base de diamant à bord de l’ISS

L'astronaute de l'European Space Agency (ESA), Raphaël Liégeois, embarquera avec trois expériences scientifiques belges à bord de la station spatiale internationale fin 2026.

L'expérience OSCAR-BLINQ, un capteur quantique à base de diamant pour la recherche astrochimique, en fait partie : ce capteur effectuera, durant 6 mois, des recherches sur le comportement des molécules sensibles à la lumière en microgravité. Il a été développé par des équipes de l'UHasselt, de l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) et par le groupe de recherche Molecular Chemistry, Materials and Catalysis Division (MOST) de l'Institut de la matière condensée et des nanosciences (IMCN) de l'UCLouvain.

Le groupe de l'UCLouvain, se concentrera sur la synthèse de matériaux sensibles à la lumière et étudiera la réactivité de l'état excité à l'aide de techniques spectroscopiques résolues dans le temps.

« Avec cette technologie, nous pouvons suivre la façon dont ces molécules photoactives réagissent et reviennent à leur état d'origine, que ce soit par des changements d'acidité (niveaux de pH) ou par la formation de radicaux » explique Ludovic Troian-Gautier, Chercheur qualifié FNRS à l’UCLouvain et Investigateur WEL Research Institute.
Grâce à cette recherche à la croisée de la physique et de la chimie, les scientifiques visent à acquérir de nouvelles connaissances fondamentales sur le comportement des processus moléculaires en apesanteur.

C'est le SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui a sélectionné les trois expériences scientifiques belges qui seront menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) : OSCAR-BLINQ (UHasselt, BIRA-IASB, UCLouvain), ASTROMY (VIB-UGent) et BeBlob (UNamur).

🔗 Le communiqué de presse de l'UCLouvain

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© Kobe Vanderzande


Pourquoi les glaciers de Patagonie perdent-ils de la masse ?

Au cours des vingt dernières années, les observations planétaires par satellites ont mesuré une fonte rapide des glaciers de Patagonie, ce qui a comme conséquence une élévation du niveau des mers d’environ 0,07 mm par an. Une étude belgo-néerlandaise dirigée par Brice Noël, Chercheur qualifié FNRS au sein du service de Climatologie et Topoclimatologie de l'ULiège et publiée dans Nature Communications établit un lien entre cette perte de masse des glaciers de Patagonie et un déplacement des systèmes de haute pression anticycloniques subtropicaux vers le pôle Sud. Ce changement de circulation à grande échelle apporte plus d'air chaud en Patagonie, ce qui amplifie la fonte des glaciers.

"La fonte totale des glaciers de Patagonie pourrait aboutir à une élévation du niveau marin d’environ un centimètre supplémentaire", s'inquiète Brice Noël. "Leur disparition mettrait en danger de nombreuses communautés sud-américaines dépendantes de l’eau de fonte estivale."

L'article scientifique publié dans Nature Communications
L'article de l'ULiège

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Une récompense prestigieuse pour les chercheuses et chercheurs de l’expérience CMS

Le prestigieux "2025 Breakthrough Prize in Fundamental Physics" a été attribué notamment aux chercheuses et chercheurs de l'expérience CMS pour les mesures détaillées des propriétés du boson de Brout-Englert-Higgs, la découverte de nouvelles particules hadroniques, l'étude de processus rares et de l'asymétrie matière-antimatière, et l'exploration de la nature aux distances les plus courtes et dans les conditions les plus extrêmes au grand collisionneur de hadrons du CERN. C'est un prix important qui a été attribué aux chercheuses et chercheurs des 4 expériences auprès du LHC – soit plus de 13.000 personnes –, dont l’expérience CMS. Le FNRS est l'agence de financement principale pour les activités des chercheuses et chercheurs francophones dans l'expérience CMS.

À l'ULB, cette récompense concerne 37 personnes travaillant pour l’expérience CMS : Barbara Clerbaux, Gilles De Lentdecker (Directeur de recherches FNRS), Laurent Favart (Directeur de recherches FNRS), Laurent Thomas (Chercheur qualifié FNRS), Catherine Vander Velde, Pascal Vanlaer et leurs équipes ; et à l’UCLouvain, 22 personnes : Agni Bethani, Giacomo Bruno, Christophe Delaere (Directeur de recherches FNRS), Denis Favart, Andrea Giammanco (Directeur de recherches FNRS), Vincent Lemaitre et leurs équipes.

La liste des lauréats

Breakthrough