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L'actualité chercheurs

Le « wokisme » existe-t-il ?

➡ Au programme du podcast "Déclic – Le Tournant", un mot qui est de plus en plus présent dans les campagnes électorales : le "wokisme".
➡ Pour certains, il constituerait un péril majeur déstabilisateur pour nos sociétés. Pour d’autres, le "wokisme" n’existe pas et il s'agirait juste d'un terme fourre-tout et dénigrant mobilisé par ceux qui ne veulent pas voir la société changer vers plus de justice sociale et moins d’inégalités systémiques.
➡ Invités pour en parler, Vincent de Coorebyter, Prof. ULB - Université libre de Bruxelles et Nathalie Grandjean, Chargée de recherches FNRS, philosophe, Université Saint-Louis - Bruxelles.
➡ Alors, fantasme ou réalité le "wokisme" ?
➡ Pour la philosophe Nathalie Grandjean : "Le wokisme, en tant que tel, ça n’existe pas. Il y a évidemment un ensemble de luttes, un ensemble de champs de recherche académique qui s’intéressent au décolonialisme, à l’antiracisme, au féminisme, aux luttes LGBT, au genre, etc. Mais le "wokisme" en tant que tel… comme ça, tel que défini par ses détracteurs n’existe pas."
➡ Pour la chercheuse, ce qui existe par contre c’est la polémique : "une polémique qui est née aux États-Unis et qui s’exporte en Europe. Et peut-être qu’on pourrait dire que le " wokisme ", c’est ce phénomène de débat, de controverse ou d’objet politique radicalisé et radicalisant, dans lequel un ensemble de citoyens et citoyennes commencent à se disputer ".

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Outil ou compagnon ? Comment nous parlons aux robots en dit long

➡ Dragon, Alexa, Siri ou encore la dictée vocale des smartphones sont de nouveaux interlocuteurs quotidiens.
➡ Certains d'entre nous s'adressent à eux plusieurs fois par jour. L’interaction humain-machine est plus que jamais au cœur de notre vie.
➡ Cette interaction est modulée par de nombreux paramètres.
➡ Dans l'article qu'elle publie dans The Conversation, Mathilde Hutin, Maître de recherches FNRS Université Catholique de Louvain explique que comprendre comment nous interagissons avec les robots nous permet de mieux comprendre comment nous gérons l’interaction avec des interlocuteurs nouveaux (à l’échelle de l’humanité) et toujours plus nombreux, et comment nous les intégrons à notre société (par comparaison avec nos autres interlocuteurs comme nos enfants ou nos animaux de compagnie).
➡ Comprendre comment l’interaction humain-machine fonctionne pourrait aussi nous aider à nous prémunir de potentiels biais dans nos interactions avec eux : les croire humains, leur prêter une conscience qu’ils n’ont pas, pour ne citer que des exemples qui résonnent avec l’actualité.

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Une industrie passée inaperçue : quand Néanderthal transforme l’os en outil

➡ Homo sapiens est-il le seul à savoir transformer l’os en outils ?
➡ Une équipe internationale, dirigée par des chercheurs du TraceoLab de l'Université de Liège, avec notamment Veerle Rots, Maître de recherches FNRS, Promotrice PDR Université de Liège, a découvert une authentique industrie en os sur le gisement néanderthalien de Chez-Pinaud à Jonzac (France), qui permet de trancher la question.
➡ Les résultats de cette étude, publiés dans la revue PLOS One, apportent un éclairage sur un aspect méconnu de la technologie Néanderthalienne.

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Contextualité temporelle des positions intersectionnelles agentiques : nuancer les relations de pouvoir dans l'ethnographie des femmes migrantes minoritaires

➡ La réflexion des chercheurs se concentre généralement sur la spatialité et la socialité de leur travail ethnographique sur le terrain. Par conséquent, le contexte temporel de leur position, dans lequel leurs diverses identités interagissent les unes avec les autres à différentes phases de la recherche, est souvent négligé.
➡ L'article qu'Asuncion Fresnoza-Flot, Chercheuse qualifiée FNRS ULB - Université libre de Bruxelles co-écrit avec un chercheur de The Hong Kong Polytechnic University, adopte une approche intersectionnelle agentive et s'inspire de nos études distinctes sur les femmes migrantes thaïlandaises en Belgique et à Hong Kong pour analyser la temporalité de la dynamique du pouvoir entre les participants à l'étude et les chercheurs.
➡ Cet exercice permet d'identifier trois aspects saillants : premièrement, les différentes identités des chercheurs se croisent à chaque phase de l'étude ; deuxièmement, les chercheurs dépendent des gardiens et des participants à l'étude, notamment pendant la phase de collecte des données ; et troisièmement, les dynamiques changeantes entre chercheurs et participants tout au long du processus de recherche s'inscrivent dans des relations de pouvoir plus larges qui englobent les institutions sociales et les réseaux migratoires/ethniques.
➡ Par conséquent, l'autodiscipline des chercheurs et la conscience constante de leur position sont de la plus haute importance pour parvenir à une (re)production de connaissances bien située.

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Cerveau des entrepreneurs : les chercheurs mettent en évidence une flexibilité cognitive accrue

➡ Dans une étude pionnière impliquant des entrepreneurs et des managers en série, une équipe de recherche multidisciplinaire conduite par HEC Liège Université de Liège et le CHU de Liège, associant des chercheurs en entrepreneuriat et des spécialistes du cerveau dont Dr Steven Laureys, Directeur de recherches FNRS à l'Université de Liège, a découvert des preuves d’une connectivité neuronale accrue dans le cerveau des entrepreneurs, ce qui peut contribuer à des attributs cognitifs distincts.
➡ En utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle au repos (resting-state, IRMf-rs), l’étude a montré que les entrepreneurs en série présentent une connectivité plus élevée entre l’insula droite (associée à la flexibilité cognitive) et le cortex préfrontal antérieur (région clé pour les choix exploratoires), par rapport à leurs collègues managers.
➡ Ces résultats, publiés dans la revue Entrepreneurship Theory and Practice, suggèrent que les entrepreneurs en série possèdent une flexibilité cognitive accrue, leur permettant d’alterner efficacement entre l’exploration et l’exploitation, une équilibre crucial pour leur réussite.
➡ « Cette étude collaborative et multidisciplinaire illustre le "neuro-entrepreneurship", l'intégration des connaissances en neurosciences (au GIGA ULiège et au CHU de Liège) et le monde entrepreneurial (HEC Liège), et montre comment les techniques de neuro-imagerie aident à mieux visualiser les réseaux neuronaux impliqués dans la "flexibilité cognitive", afin de pouvoir s'adapter à une réalité qui change en permanence, ce qui est la source du succès des entrepreneurs », explique Steven Laureys.

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