L’utilisation des chatbots dans le monde de la recherche est d’ores et déjà une réalité : développement de codes informatiques, recherche d’informations, assistance à la rédaction et autres multiples cas d’utilisation font de ChatGPT et GPT-4 de précieux outils. Il est dès lors crucial d’anticiper les potentiels incidents et de sensibiliser les chercheuses et chercheurs à une utilisation responsable de ces outils.

Par exemple, la dernière révision du code de conduite européen pour l’intégrité en recherche[1] tient compte des récentes avancées en IA. On peut notamment y lire les passages suivants : 

“Researchers report their results and methods, including the use of external services or AI and automated tools, in a way that is compatible with the accepted norms of the discipline and facilitates verification or replication, where applicable.”

“(...) examples of other unacceptable practices include, but are not confined, to: (...) Hiding the use of AI or automated tools in the creation of content or drafting of publications.” 

L’objectif visé est donc la transparence. S’il ne fait aucun doute que les outils IA ont des potentialités pouvant être exploitées positivement en recherche, l’Allea (All European Academies) estime qu’il est crucial que leur utilisation soit clairement mentionnée[2].

Définition d’un cadre pour l’utilisation des outils d’IA

Les décisions reprises ci-dessous concernent tous les outils d’IA et ne se limitent pas à ChatGPT. 

• Candidates et candidats

L’utilisation d’outils d’IA pour la rédaction de dossiers de candidature est autorisée sous réserve que la candidate ou le candidat documente l’utilisation qu’il en fait : la mention explicite de toute utilisation d’outils IA dans le cadre de la rédaction de leur projet de recherche est exigée. Cette proposition est alignée sur les principes du code de conduite européen pour l’intégrité en recherche

En pratique, un champ dédié à cette fin sera inséré dans le formulaire électronique de candidature sur la plateforme e-space pour les (à partir des) appels ouverts en 2024.

• Évaluatrices et évaluateurs

L’utilisation des outils d’IA dans le travail d’évaluation des expertes et experts à distance et des membres de Commissions scientifiques est interdite, ces outils ne fournissent notamment aucune garantie quant au respect de la confidentialité des informations qui leurs sont fournies. 

Il sera fait mention de cette interdiction aux étapes suivantes :

• dans le guide de l’évaluateur ;
• sur la plateforme e-space lorsque les évaluateurs devront compléter leurs évaluations ;
• au niveau du Data Protection Agreement qui doit être validé par toute personne en charge d’une évaluation.

[1] Allea / All European Academies – The European Code of Conduct for Research Integrity, https://allea.org/code-of-conduct/, consulté le 07/07/2023

[2] Ibid.

Décembre 2023  

La représentation syndicale des chercheurs et des chercheuses au sein du FNRS et son travail à l’OCN (« Organe de Concertation et de Négociation »)

En tant que mandataire du FNRS, vous ne savez peut-être pas que vous êtes représenté·e au sein d’un organe du FNRS.

Or, depuis 2013, les chercheuses et chercheurs du FNRS ont une représentation syndicale spécifique, active dans chacune des universités et représentée dans un organe de concertation et de négociation sociale appelé OCN (pour « Organe de Concertation et de Négociation »). L’existence de cet organe, composé d’un banc patronal et d’un banc syndical, répond à l’obligation légale d’information et de consultation des travailleurs et travailleuses. Dans le cas de l’OCN, ce sont les chercheurs et chercheuses financé·es directement par le FNRS qui sont représenté·es : doctorant·es, post-doctorant·es et permanent·es.

C’est au sein de l’OCN que se négocient les décisions et les options prises par le Conseil d’administration du FNRS « susceptibles d’avoir un impact sur l’emploi, le statut et les conditions de travail du personnel du F.R.S-FNRS ». Cela inclut notamment la relecture négociée des règlements concernant les mandataires du FNRS, la discussion des modalités d’évaluation et de promotion des mandataires à durée indéterminée, le relevé comparatif des pratiques et dispositions relatives aux mandataires au sein de chaque université, les dispositions relatives au droit de recours, les congés, la fin de carrière, les contrats d’assurance-pension complémentaire ainsi que, bien entendu, toutes les matières relatives au statut pécuniaire des mandataires (traitement, allocation de fin d’année, pécule de vacances, montant des bourses…).

Les réunions de l’OCN se tiendront désormais au minimum trois fois par an.

L’OCN comporte 11 membres sur le banc patronal et 11 délégué·es sur le banc syndical. Sa composition exacte se trouve sur les pages consacrées à l’OCN sur le site du FNRS : https://www.frs-fnrs.be/docs/Composition_OCN.pdf

La page d’accueil du FNRS permet en outre d’accéder directement à ces informations via la rubrique « OCN » : https://www.frs-fnrs.be/ocn

Si vous souhaitez nous faire part d’une question ou d’un problème ou si vous voulez contribuer à notre action qui vise à représenter et défendre les intérêts et conditions de travail de vos collègues chercheurs et chercheuses du FNRS, n’hésitez pas à prendre contact avec l’une des personnes reprises ci-dessous au sein de votre université.

Si vous souhaitez être informé·e de nos réflexions et activités (Assemblées générales et retour sur les dossiers abordés à l’OCN) et être repris·e sur notre liste de diffusion, dites-le nous par mail (à Chloé Deligne ou Martine Evraud) ! 

• UCLouvain : Ingrid Falque (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Virginie Van Ingelgom (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) et Florence Delmotte (site Saint-Louis Bruxelles) (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
• ULB : Chloé Deligne (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
• ULiège : Martine Evraud (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
• UMons : Katrin Sohldju (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
• UNamur : Catherine Michaux (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) et Louis Carré (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

Il s’agit d’une nouvelle version de l’appel Grands équipements (GEQ) qui permet de soutenir le financement de grands équipements mais également d’infrastructures de recherche.

La finalité de l’appel Infrastructures & Grands équipements est de promouvoir et de consolider le parc infrastructure de pointe en Fédération Wallonie-Bruxelles en finançant l’acquisition de grands équipements, la mise en place et le développement d’infrastructures de recherche ainsi que la mise à niveau d’installations existantes (upgrade).

Par infrastructure de recherche, il faut comprendre toute installation spécialisée qui fournit des ressources et des services à la communauté scientifique pour permettre de conduire des recherches à la pointe au niveau scientifique et technologique dans différents domaines.

Une infrastructure de recherche s’adresse à des utilisateurs externes sur base d’une politique d’accès, d’organisation et de gestion dans une perspective de long-terme.

Concrètement, cela renvoie à des installations diverses et variées, y compris virtuelles, telles que des plateformes d’instruments (ex. : plateformes d’analyse, d’imagerie, de séquençage, observatoire …), des grands équipements (ex. : IRM, spectromètre de masse, microscope électronique …), des collections ou des archives (ex. : collection de spécimens botaniques, biobanque pour du matériel biologique, archive de textes anciens …), des systèmes informatiques (ex. : cluster de calcul intensif …) ou encore des enquêtes longitudinales.

À cet effet, les chercheurs et chercheuses pourront solliciter des frais d’équipement, de fonctionnement (maintenance, sous-traitance, réactifs, leasing, location, etc) et/ ou de personnel (technicien, scientifique non-doctorant et logisticien de recherche). Des demandes ne comportant que du personnel ou du fonctionnement seront autorisées.

Les demandes de financement pourront s’élever entre 300k et 800k € répartis sur une durée de 3 ou 6 ans.

L’ouverture de l’appel est prévue pour la mi-mai 2024 et la clôture en fin septembre. La règlementation sera disponible à l’ouverture de l’appel.

Les candidatures à ce nouvel appel doivent faire l’objet d’une pré-validation par les universités sur base de critères de faisabilité (financière, humaine et technique) et de redondance (existence d’un équipement ou d’une infrastructure déjà disponible). Merci de contacter l’administration de la recherche de votre institution afin d’avoir des précisions sur les modalités pratiques.

Les demandes seront évaluées selon les standards habituels du FNRS, à savoir une évaluation en deux tours (évaluation à distance et réunion d’une Commission scientifique).

Sciences humaines et politiques

INTERNATIONAL POLITICAL SOCIOLOGY BELGIUM (IPS BELGIUM) 

Objectif : Fournir un cadre de collaboration scientifique et de professionnalisation en Belgique et en Europe pour les chercheuses et chercheurs en relations internationales intéressé(e)s aux approches relevant de la sociologie politique de l’international basé(e)s dans les universités de la Fédération Wallonie Bruxelles et en Belgique, et faciliter l’organisation de séminaires réguliers ainsi que d’une journée d’étude annuelle.

Président : Julien JEANDESBOZ, Chargé de cours à l'ULB

Sciences biologiques

METABOLISM 

Objectif : « Building a nucleus of diverse research expertise working on metabolic disorders ».

Président : M. Esteban GURZOV, Chercheur qualifié FNRS à l'ULB

Le Conseil d’Administration du FNRS a décidé de modifier le titre de la Commission scientifique « Foresight » en « Sustainability » (en français « Durabilité ») dès le prochain appel à projets organisé par le FNRS.

L’objectif est de mieux exprimer le contexte de promotion de la recherche d’excellence en matière de durabilité par l’intermédiaire de l’interdisciplinarité. La durabilité est comprise au sens large comme englobant les nombreux défis que présente le maintien des sociétés humaines dans le respect des limites planétaires. L’interdisciplinarité est comprise comme l’articulation entre des disciplines habituellement traitées par différentes Commissions scientifiques thématiques du FNRS. La composition de cette Commission est elle-même pensée de manière à refléter précisément une telle articulation. Les projets qui lui sont soumis doivent donc, premièrement, viser à faire progresser la durabilité et, deuxièmement, s’appuyer sur au moins deux disciplines précisément articulées.