Le dossier de ce FNRS.news 134 est consacré aux différentes menaces qui pèsent sur la recherche et la liberté de chercher, mise à mal par les décisions de la nouvelle administration américaine : des projets collaboratifs subissent un coup d’arrêt ; de jeunes chercheuses et chercheurs sont stoppés net dans leur élan ou pétris de doutes ; les avancées des dernières années en matière d’équité, d’inclusion et de diversité mais aussi en matière de lutte contre le réchauffement climatique ou de santé publique, sont hypothéquées.
À cela s’ajoutent des menaces plus diffuses, présentes en Europe également. Elles ont notamment trait à la sécurité de la recherche, à des tensions et des fragilités structurelles résultant de la crise Covid, aux détracteurs du fait scientifique qui n’hésitent plus à s’en prendre notamment aux sciences humaines et sociales, jugées « inutiles », « dérangeantes », voire « dangereuses ».
Ce dossier tente donc, sans ambition d’exhaustivité, d’analyser l’onde de choc à laquelle la recherche est confrontée, témoignages et enseignements à l’appui.
Dans son édito, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, revient sur ce « vent mauvais qui souffle d’outre-Atlantique », sur l’incertitude qui plane sur l’évolution de nos sociétés européennes. Elle insiste sur la nécessité de préserver nos missions fondamentales et les valeurs qui sont les nôtres, sur l’ouverture au dialogue, et sur le besoin de toujours mieux visibiliser et expliquer la recherche scientifique dans toute sa complexité. Il s’agit de garder « les yeux ouverts ».
