Ces mardi 12 et mercredi 13 mars 2024, Science Europe, le FNRS et le FWO ont organisé une conférence de haut niveau au Palais des Académies à Bruxelles, intitulée « Unlocking the power of science communication in research and policy-making ». Tenu sous les auspices de la présidence belge du Conseil de l'UE, cet événement entendait souligner l'importance de la communication scientifique dans les processus de recherche et sensibiliser à la nécessité de l'aborder de manière plus formelle tant dans les programmes de recherche que dans l'élaboration des politiques.

L'évènement fut l'occasion de rassembler plus de 750 personnes - sur place et en ligne -, scientifiques, communicants et représentants d'institutions scientifiques européennes et internationales.

Au programme de ces deux jours : deux sessions rassemblant des intervenants sur des questions cruciales telles que le rôle de la communication scientifique, ses priorités actuelles ainsi que les incitants et obstacles à la communication scientifique en Europe. Des angles d'approche plus approfondis furent abordés lors de "Deep dives", concernant la façon de communiquer la science envers les décideurs politiques, le respect de l'intégrité et de l'éthique et les différentes façons d'intégrer la diversité, l'inclusion et l'équité dans le cadre de la communication scientifique, ou encore ce que la communication scientifique peut apporter à la lutte contre la désinformation. Lors d'une dernière session, plusieurs représentants d'institutions furent invités à présenter - en quelques minutes - un exemple de bonnes pratiques et d'initiatives couronnées de succès en matière de communication scientifique. Ces sessions ont rassemblé au total plus de 60 intervenants issus d'institutions scientifiques européennes et internationales

Pour clore ces riches échanges, les 3 secrétaires générales et général ont présenté leurs conclusions et un résumé de ce qui avait été abordé au fil de 2 journées. Voici quelques extraits :

« Les décideurs politiques ont besoin de la contribution de la communauté scientifique pour développer une vision particulière de la société ou relever des défis sociétaux », Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS

« Les scientifiques et les médias doivent rappeler au public que la science est un processus lent et itératif visant à converger vers un consensus, en confrontant des idées différentes », Hans Willems, Secrétaire général du FWO

« Un des objectifs de cette conférence est que ces recommandations s’inscrivent dans l’agenda de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne », Lidia Borrell-Damian, Secrétaire générale de Science Europe

Conclusions stratégiques de la Conférence « Unlocking Power of Science Communication »

Cette déclaration, qui s’adresse aux institutions européennes, aux gouvernements nationaux et aux organismes de recherche, met l’accent sur les points suivants :

1. L’importance d'intégrer la communication scientifique dans les systèmes de recherche et d'innovation et de faire en sorte qu'elle devienne une priorité aux niveaux national, européen et mondial.
2. La nécessité de renforcer les compétences des chercheurs en matière de communication, de lutter contre la désinformation et de promouvoir l'engagement du public par des approches novatrices.
3. Le rôle vital de la communication scientifique pour démontrer la valeur des investissements dans la recherche et favoriser la confiance du public dans le processus scientifique.

Les conclusions complètes

Les photos de l'évènement

À l’occasion de la Conférence de presse du Télévie 2024, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, a rappelé que les défis rencontrés par les chercheuses et les chercheurs étaient très nombreux et que le Télévie permettait de doubler les moyens alloués à la recherche contre le cancer. La Secrétaire générale a insisté sur les équipes qui portent les projets Télévie et a montré quelques uns des visages derrière ces projets, leur investissement, et a rappelé le fait qu’ils travaillaient sur toutes les formes de la maladie.

« Mieux comprendre pour mieux soigner, tel est l'objectif du financement de la recherche contre le cancer. Mais aussi pour améliorer les traitements et le bien être des malades. Il faut une complémentarité de cerveaux et de compétences dans une équipe de recherche pour maximiser les chances de trouver. »

Rendez-vous sur RTL TVI le 20 avril 2024 pour une Soirée de clôture sur le thème des champions !

 Les inscriptions sont clôturées 

Le 26 mai prochain aura lieu la 44^e édition des « 20 km de Bruxelles ».

Après quelques années d’absence, le FNRS forme une nouvelle fois une équipe et compte sur votre participation !

En tant chercheuse ou chercheuse FNRS, collaboratrice ou collaborateur FNRS, votre participation sera prise en charge par le FNRS.

Si un ou une de vos connaissances, non FNRS, souhaite courir avec vous au sein de l'équipe, aucun problème ! Il ou elle peut s'inscrire via le formulaire mais devra également s'inscrire sur le site des « 20 km de Bruxelles » et prendre en charge sa participation.
Lors de l'inscription, il lui sera possible de choisir l'équipe FNRS dans un menu déroulant et de demander que son dossard soit ajouté au pack du FNRS.

Vous souhaitez participer en tant que marcheur, marcheuse ou athlète handisport ? Aucun problème, vous pourrez le préciser dans le formulaire !

Le Prix Generet 2023 pour les maladies rares est décerné à Sabine Costagliola, Directrice de recherches FNRS et Directrice de l’IRIBHM (ULB), pour ses recherches utilisant la technologie des organoïdes humains afin de modéliser deux pathologies thyroïdiennes rares.

Décerné pour la 6^e année consécutive, ce Prix du Fonds Generet, géré par la Fondation Roi Baudouin dans le cadre de sa collaboration avec le FNRS et le FWO, est doté d’un montant d’un million d’euros, ce qui en fait la distinction la plus prestigieuse pour les maladies rares en Belgique. Le jury d’experts indépendant salue l’ambition de la lauréate d’améliorer, grâce à ses recherches, le diagnostic ainsi que la qualité de vie des patients atteints de ces pathologies.

Depuis de nombreuses années, le Prof. Sabine Costagliola étudie les mécanismes sous-jacents au développement de la thyroïde et aux pathologies thyroïdiennes au sein de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Moléculaire (IRIBHM) de l’Université libre de Bruxelles. Sabine Costagliola :

“Malgré l'identification de nombreux gènes impliqués dans le développement normal de la thyroïde, les mécanismes moléculaires à l’origine de troubles thyroïdiens restent mal compris. Aujourd’hui, on explique à peu près 10 % des cas d’hypothyroïdies congénitales. La très grande majorité des cas reste donc inexpliquée. L’objectif de mes recherches est de comprendre pourquoi un enfant nait sans thyroïde ou avec un thyroïde qui ne fonctionne pas bien".

L’ambition du Dr. Sabine Costagliola va au-delà de la seule recherche fondamentale :

“Le Prix Generet me donne la liberté d’explorer toutes les hypothèses, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux outils diagnostics et, à plus long terme, à de nouvelles solutions thérapeutiques."

Si vivre sans thyroïde ou avec une thyroïde dysfonctionnelle est possible, cela implique toutefois de prendre des hormones de synthèse à vie. Sabine Costagliola :

“Un traitement ne peut jamais remplacer à 100 % une thyroïde normale. De plus, les besoins en hormones évoluent tout au long de la vie, nécessitant de fins ajustements constants. Pour certains patients, on ne trouve jamais réellement les doses optimales, ce qui affecte leur qualité de vie au quotidien. On ne peut pas se contenter que les patients aillent plus ou moins bien, il faut viser plus loin. Si un jour, on arrive à franchir un cap en greffant une thyroïde fonctionnelle aux patients, cela leur offrirait un confort de vie incroyable."

Plus d'infos sur la lauréate 2023 du Prix Generet

Vidéo de Sabine Costagliola, lauréate du Prix Generet - FR

En ce 8 mars, coup de projecteur sur l’égalité de genre au FNRS via ce nouvel état des lieux  sur la question, qui permet d’objectiver les faits : il concerne les candidatures, les taux de succès, mais aussi la répartition des mandataires en fonction et les personnes impliquées dans l’évaluation et dans la gouvernance du Fonds.

Si l’un des bémols reste, de manière générale, la proportion minoritaire des femmes dans les domaines des Sciences Exactes et Naturelles, des indicateurs récemment étudiés vont dans le bon sens :

• On observe une progression importante de la proportion de femmes parmi les membres des jurys des prix gérés par le FNRS. Les femmes y dont désormais majoritaires.
• La proportion de femmes ayant candidaté aux prix gérés par le FNRS a, elle, aussi, augmenté.
• La proportion de femmes membres des Commissions scientifiques n’a cessé de croître ces dernières années. Quant aux présidences de ces Commissions scientifiques, elles sont désormais majoritairement occupées par des femmes.

« La problématique de l’égalité de genre dans la recherche scientifique est complexe et le champ d’amélioration est vaste. Cependant, le FNRS demeure plus que jamais engagé, à son niveau, pour assurer à toutes et à tous, quels que soient leur origine, leur genre, ou les minorités dont ils feraient partie, des chances égales de poursuivre une carrière scientifique ou académique en FWB », indique Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS.

Le rapport est disponible ici.