L’évaluation de la dysarthrie comme outil d’aide au diagnostic précoce dans la maladie de Parkinson
➡ La maladie de Parkinson (MP) est une maladie idiopathique très répandue puisqu’elle s’avère être la deuxième en ordre de prévalence après la maladie d’Alzheimer.
➡ Au nombre des conséquences de la MP figurent diverses difficultés liées aux contrôle moteur des articulateurs laryngés et supralaryngés, pouvant entraîner des troubles dysarthriques. Toutefois, peu de personnes entament un traitement orthophonique alors que de nombreuses recommandations suggèrent une prise en charge précoce.
➡ L'étude, réalisée en collaboration avec des neurologues spécialisés dans le diagnostic de la MP, et à laquelle a notamment participé Véronique Delvaux, Chercheuse qualifiée FNRS UMONS, a pour objectif d’identifier des patterns précoces spécifiques à la dysarthrie hypokinétique qui pourraient favoriser un diagnostic précoce, voire différentiel, de la MP.
➡ En effet, les outils à disposition du clinicien francophone sont encore peu nombreux et parfois mal adaptés. Plusieurs équipes ont récemment fait le constat d’une trop grande diversité des procédures existantes associée à un manque de standardisation, avec des carences particulières dans l’évaluation de la prosodie, du débit de parole et de la nasalité.
➡ L’étude, toujours en cours, concerne 150 patients MP et 100 contrôles. Le recueil de productions (contrôlées à [semi-]spontanées) est basé sur le protocole MonPaGe et a actuellement permis d’extraire différents sons de parole, dont les voyelles orales/a, i, u/. Les premiers résultats suggèrent que des altérations précoces sont décelées dans les productions des participants jugés non dysarthriques par des experts.
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