Si l'histoire coloniale belge est inscrite au programme des enseignants, peu d'élèves en entendent parler. "Certains professeurs n'ont pas reçu eux-mêmes cet enseignement à l'université. (...) Beaucoup expédient ou délaissent cette matière, souvent par manque de temps. En revanche, les outils pédagogiques existent ; on ne doit pas en refaire. Peut-être les adapter", constate Romain Landmeters.
Boursier #FRESH/FNRS à l'Université Saint-Louis - Bruxelles, au sein du Centre de recherches en histoire du droit, des institutions et de la société (CRHIDI), il est spécialisé en histoire coloniale.
Il se réjouit du souhait de Caroline Désir, Ministre wallonne de l'éducation, de rendre obligatoire l'enseignement de l'histoire du Congo, du Rwanda, du Burundi et de la colonisation belge et de revoir le contenu des référentiels des 5e et 6e années secondaires, parfois largement dépassés.
"Une nouvelle génération d'historiens explore désormais de nouveaux champs de recherche (...) [Cette partie de notre histoire] demeure un pan peu maîtrisé. Et je suis surpris qu'aujourd'hui, tous les politiques y aillent de leur avis dans ce qu'ils croient être un débat, alors que les historiens sont unanimes. On replonge dans une "congomania" que nous avions connue il y a dix ans, à la sortie du livre de David Van Reybrouck. Et pourtant, lorsque j'entends les politiques s'exprimer, je crois qu'ils n'ont pas les bases de ce que l'on voudrait que nos enfants maîtrisent."
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