Votre navigateur ne supporte pas le javascript L'actualité chercheurs
DONS | |

L'actualité chercheurs

🐌 Un escargot namurois en une de la revue Molecular Cell !

➡️ Une étude biologique et qui fait la une de la revue scientifique Molecular Cell a été co-écrite par des chercheurs FNRS :

🔹 Olivier Finet, Ancien Boursier FRIA (2014-2018), URPHyM-GEMO, Université de Namur
🔹 Carlo Yague-Sanz, Chargé de recherches FNRS, URPHyM-GEMO, UNamur
🔹 Denis Lafontaine, Directeur de recherches FNRS, Service Biologie moléculaire de l'ARN, ULB - Université libre de Bruxelles
🔹 Damien Hermand, Directeur de recherches FNRS, URPHyM-GEMO, UNamur
🧬 L'ARN est une molécule composée de quatre briques principales appelées A, U, G et C. Mais la réalité biologique est bien plus complexe car ces quatre briques sont en fait à la base de plus de 150 autres briques appelées "modifications de l'ARN". Ces modifications, il était très compliqué de les étudier à l'échelle globale d'une cellule avant l'avènement de l'épitranscriptomique, cette nouvelle branche de la biologie moléculaire qui étudie les briques modifiées de l'ARN.

L'équipe namuroise en a étudié une en particulier, appelée D pour dihyrouridine (une modification du U) et ils ont découvert que sa présence sur des ARN dits messagers (ceux qui permettent de faire des protéines) ralentit le mécanisme de production de certaines protéines (la traduction), ce qui a un impact sur le cytosquelette de la cellule et la ségrégation des chromosomes.

🗞 C'est avec ces résultats inédits que les chercheurs font la couverture de ce numéro de Molecular Cell où l'ecargot représente à la fois le ralentissement de la traduction par la présence de la dihydrouridine, mais aussi l'animal symbole de la ville de Namur. Ils utilisent une approche à l'échelle du transcriptome pour révéler que la modification de l'ARN par la dihydrouridine (l'escargot) est présente sur les ARNm eucaryotes. Ils montrent que les codons dihydrouridylés sont traduits plus lentement par le ribosome (formes bleues) et que la modification de l'ARNm codant pour la tubuline est nécessaire à la bonne ségrégation des chromosomes méiotiques (les microtubules sont représentés en arrière-plan).

Plus d'infos...


💦 Un autotest en papier pour analyser la qualité de l’eau

➡Grégoire Le Brun, Boursier FRIA-FNRS à l’UCLouvain – Université catholique de Louvain et ingénieur en nanotechnologies et biotechnologies, a mis au point un dispositif capable de contrôler la qualité de l’eau en déposant quelques gouttes sur un capteur, selon un fonctionnement proche de celui des tests de grossesse ou des autotests COVID-19. Pour minimiser les coûts écologique et économique de ce capteur, le chercheur a choisi d’utiliser le papier comme matériau de base.

🧪 Le principe de ces autotests est simple : quelques gouttes d’eau sont versées sur le capteur et le résultat s’affiche quelques secondes plus tard grâce à une mesure électro-magnétique. Un gain de temps et d’argent significatif, en regard des tests biologiques classiques.

🔬Si ces autotests peuvent déterminer la qualité biologique de l’eau, en détectant la présence de bactéries et d’agents pathogènes, ils pourraient aussi bien permettre d’évaluer la dureté de l’eau ou sa teneur en pH ou en ions.

💬 « Ces capteurs doivent faciliter l’accès à l’information sur la qualité des eaux pour les populations ou les entreprises installées dans des zones industrialisées, des régions reculées, voire des pays défavorisés, afin de réduire les risques sanitaires associés au cycle de l’eau », précise Grégoire Le Brun. « Cependant, l’information sur la qualité de l’eau est une donnée sensible : il faut donc que l’accès et l’utilisation de ces capteurs soient régulés afin d’éviter toute utilisation détournée et pour garantir un impact positif de la technologie sur la société. C’est pour cela que nous avons inséré ces questions dès le début de nos recherches. »

En attendant d’être commercialisés, les capteurs vont être prochainement testés dans des conditions réelles. Plusieurs organismes (publics et privés, liés notamment à la recherche, à l’environnement ou aux biotechnologies) ont déjà fait part de leur grand intérêt pour ces recherches innovantes.

La Fondation Roi Baudouin vient par ailleurs d’attribuer à Grégoire Le Brun le Prix Ernest du Bois, d’un montant de 20 000 euros, qui soutient les doctorants qui s’intéressent aux enjeux de la disponibilité de l’eau dans le monde.

Plus d'infos sur UCLouvain.be...


🎨🇧🇶 Estampes hollandaises

➡ Gaylen Vankan, Aspirant FNRS à l’ULiège, a participé les 21 et 22 octobre 2019 à une conférence internationale sur les estampes hollandaises, organisé par le Musée national de Belgrade en marge de l'exposition « Estampes néerlandaises ». Les actes de cette conférence, « Beyond Boundaries. Conceptualizing Netherlandish Prints », sont désormais publiés.
La conférence a abordé la gravure néerlandaise en tant que phénomène de l'art moderne et médium fonctionnant sur des principes de communication à la fois esthétique, sociale et culturelle.
📖 Les actes sont édités par Dragana Kovačić et Jasmina Novaković et publiés par le Musée national de Belgrade. Les contributions ont été évaluées par Gary Schwartz, Peter van der Coelen et Igor Borozan.
 
 

⚖️ L’attaque aérienne de Kunduz devant la Cour européenne des droits de l'homme

➡ Eugénie Delval, Aspirante FNRS à l’ULB - Université libre de Bruxelles, publie un article à propos du jugement de l'attaque aérienne de Kunduz devant la Cour européenne des droits de l'homme. Elle s’interroge, à partir de ce cas, sur une possible extension de la Convention aux opérations militaires onusiennes.
🇦🇫 Le 16 février 2021, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme a conclu, dans l’affaire Hanan c. Allemagne, que l’Allemagne a exercé sa juridiction extraterritoriale en invoquant son obligation procédurale, découlant de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, d’enquêter sur la frappe aérienne menée en Afghanistan dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Pour établir un lien juridictionnel extraterritorial, la Cour s’est appuyée sur la notion de « circonstances propres » qu’elle a récemment introduite dans sa jurisprudence, ainsi que celle d’« institution d’une procédure pénale ». Cela étend potentiellement les normes de protection de la Cour européenne des droits de l’homme à des situations où les États signataires mènent des opérations militaires de grande envergure dans un conflit armé, telles que des frappes aériennes, même dans le cadre d’un mandat des Nations Unies. Néanmoins, la Cour n’a pour l’heure pas formulé de théories de juridiction générale et maintient un contrôle très strict, au cas par cas, sur les nouveaux seuils juridictionnels.
 
 

⭐️🌊 Étude à grande échelle des étoiles de mer de l'océan Austral

➡️ Camille Moreau, Chargé de recherches FNRS au laboratoire BioMar de l'ULB - Université libre de Bruxelles et Gilles Lepoint, Maître de recherches FNRS, dans l'unité de recherche FOCUS de l'Université de Liège ont contribué à une étude de grande ampleur sur des étoiles de mer australes.
🌊 Les étoiles de mer sont un élément clé du benthos de l'océan Austral, où vivent 16% des espèces d'étoiles de mer connues. Dans les environnements marins tempérés, les étoiles de mer jouent généralement un rôle important dans les réseaux alimentaires, en tant qu'espèces clés. Cependant, l'écologie trophique et le rôle fonctionnel des étoiles de mer de l'océan Austral sont encore mal connus, notamment en raison de la rareté des études à grande échelle.
📑 Ce data paper rapporte 24332 mesures de marqueurs trophiques et biométriques sur 2456 spécimens d'étoiles de mer. Les échantillons ont été collectés entre le 12/01/1985 et le 08/10/2017 dans de nombreux endroits le long du littoral antarctique et des îles subantarctiques.
Dans l'ensemble, grâce à sa grande étendue taxonomique, spatiale et temporelle, ainsi qu'à sa nature intégrative (combinant des données génétiques, morphologiques et écologiques), cet ensemble de données peut être d'un grand intérêt pour les écologistes de l'océan Austral, les zoologistes spécialisés dans les invertébrés, les écologistes benthiques et les gestionnaires de l'environnement qui s'occupent des zones associées.