Votre navigateur ne supporte pas le javascript L'actualité chercheurs
DONS | |

L'actualité chercheurs

🍬🩺 Un lien découvert entre la maladie de Parkinson et le métabolisme du sucre

🧠 La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative fréquente et très invalidante. Elle serait le résultat de dégâts moléculaires accumulés au cours de la vie, bien que la nature de ces dégâts soit jusqu’ici restée inconnue.
➡️ Sous la conduite de Guido Bommer, Maître de recherches FNRS au de Duve Institute de l'UCLouvain – Université catholique de Louvain, des scientifiques ont découvert le rôle d’une enzyme, PARK7, inactive chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson.
🧬 Ils ont montré que cette enzyme a pour rôle de prévenir les dégâts causés aux cellules lors du métabolisme des sucres (glycolyse). L’inactivation génétique de PARK7 provoque donc une accumulation de dégâts, ce qui pourrait en partie expliquer l’apparition de la maladie de Parkinson. Mais sachant que PARK7 est facilement inactivé par un stress oxydatif susceptible d’être déclenché pour de multiples raisons, les mêmes dégâts pourraient être observés chez les patients dont le gène de PARK7 est intact. Jusqu’ici, malgré des milliers d’articles scientifiques publiés à son sujet, la fonction de PARK7 restait inconnue.
🔎 Les chercheurs espèrent qu’une meilleure compréhension des mécanismes à l’origine de la maladie de Parkinson pourrait mener à de nouveaux traitements qui cibleraient l’origine de cette maladie plutôt que ses symptômes. Selon Guido Bommer, « il est exceptionnel, de nos jours, de faire une découverte aussi fondamentale sur un sujet qui a autant été étudié dans le passé. »
📑 L’étude, réalisée avec le soutien financier de WELBIO et du Conseil européen de la recherche (ERC), a été publiée dans le journal PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).
 
 
 
 

⛏🌱💦 Découverte du fossile d'une des premières algues

Des chercheurs du Laboratoire Early Life Traces & Evolution-Astrobiology de l'Université de Liège ont découvert la première preuve in-situ de restes de chlorophylle dans un microfossile d'algue multicellulaire vieux d'un milliard d'années, conservé dans des schistes du Bassin du Congo.
➡️ Parmi eux, 2 chercheuses et 1 chercheur FNRS :
🔹 Marie-Catherine Sforna, ancienne Chargée de recherches FNRS (2018-2021),
🔹 Corentin Loron, Chargé de recherches FNRS,
🔹 Emmanuelle Javaux, Promotrice d'un PDR-FNRS.
📑 Cette découverte, qui fait l'objet d'un article publié dans la revue Nature Communications, a permis d'identifier sans ambiguïté l'un des premiers organismes eucaryotes phototrophes dans les archives fossiles. Une recherche qui ouvre de nouvelles perspectives dans l'étude de la diversification des eucaryotes au sein des premiers écosystèmes.
💬 "Nous avons identifié ces fragments comme des dérivés de la chlorophylle, ce qui indique que Arctacellularia tetragonala était un eucaryote phototrophe, l'une des premières algues non ambiguës", explique Marie-Catherine Sforna.

🥺🌿 Alexandre Heeren : « Il n’y a aucune association entre le niveau socio-économique et le niveau d’éco-anxiété. »

➡️ Alexandre Heeren, Chercheur qualifié FNRS et professeur de psychologie à l' UCLouvain – Université catholique de Louvain, était l’invité de l’émission « En quête de sens. Libres, ensemble » sur La Une RTBF pour parler de son étude sur l’éco-anxiété.
🌎 Il a rappelé que l’éco-anxiété n’était pas un problème d’« écolo-bobo » européen. Son étude menée sur plus de 2000 participants montre ainsi qu’il n’existe pas de différence de prévalence de l’éco-anxiété entre les pays européens et africains par exemple. L’âge est en revanche un critère important.
 
💬 « Les jeunes sont significativement plus impactés. Ce sont les 18-40 ans qui sont les plus impactés. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de personnes au-delà de 40 ans avec un niveau important d’éco-anxiété (…) Un point qu’on oublie parfois de mentionner : on pense souvent que c’est un délire de personnes relativement plus éduquées mais il n’y a aucune association, dans quelque pays que ce soit, entre le niveau socio-économique et éducatif et le niveau d’éco-anxiété, contre toute attente d’ailleurs. C’est totalement indépendant. »
 
👩‍🌾🧑‍🌾 Le chercheur a par ailleurs précisé que ce n’était pas nécessairement les personnes les plus directement touchées par les conséquences du changement climatique, comme les agriculteurs par exemple, qui étaient les plus éco-anxieuses. Mais aussi que l’éco-anxiété était parfois liée à des inquiétudes très proximales et concrètes.
 
💬 « L’éco-anxiété ne se manifeste pas nécessairement par la peur de la fin du monde ou de l’effondrement de la biodiversité. Il y a des gens qui sont très anxieux par rapport à l’interdiction des voitures Diesel dans Bruxelles. Comment est-ce qu’on va faire pour changer de voiture ? Comment est-ce qu’on va faire s’il n’y plus de nourriture de qualité pour pouvoir subvenir à nos besoins alimentaires ? Parfois les inquiétudes sont très très très primaires. C’est la pyramide de Maslow et le niveau de base qui correspond à la sécurité et aux besoins physiologiques (…) Ce ne sont pas nécessairement des choses extrêmement sophistiquées qui sont rapportées ni très éloignées dans le futur. »
 
➕ Retrouvez également Alexandre Heeren dans cet article de Daily Science, à propos de ses travaux entre anxiété, dépression et troubles du sommeil : https://dailyscience.be/07/01/2022/mieux-dormir-la-solution-au-trouble-anxiodepressif/ 
 
 

👏👏👏 Félicitations à Pascal Gehring, Chercheur qualifié FNRS à l'Institute of Condensed Matter and Nanosciences (IMCN) de l'UCLouvain qui a obtenu un ERC Starting Grant !

➡ L'intitulé de son projet est "Molecular Quantum Heat
Engines" (MOUNTAIN).
➕ Retrouvez son portrait, publié dans le FNRS.news 120, pages 40 et 41, à l'occasion de la Rentrée des nouveaux Chercheurs qualifiés 2020 :
"Comment transformer de la nano-chaleur en maxi-électricité"
➕ Retrouvez également de nombreuses infos sur l'ERC dans notre numéro consacré à l'ERC et ses financements, le FNRS.news 121 : https://www.frs-fnrs.be/docs/Lettre/lettre121.pdf
(c) Danny Gys
 

🇧🇪 Les Belges tiennent-ils à leur drapeau ?

🇫🇷 Le premier janvier, l'État français accrochait le seul drapeau européen sous l'Arc de Triomphe parisien pour marquer le début de sa présidence du Conseil de l’UE. En ne le plaçant pas aux côtés du drapeau français, la majorité présidentielle a créé la polémique, témoignant de la force politique de ce symbole dans l’Hexagone.
➡ Valérie Rosoux, Directrice de recherches FNRS et professeure à l'UCLouvain – Université catholique de Louvain en sciences politiques et sociales, commente dans La Libre Belgique les modes d’attachement distincts des Français et des Belges à leur drapeau respectif.
💬 « Notre histoire est d'abord plus récente. Elle est également plus fragmentée. Nous avons d'ailleurs l'habitude de voir le drapeau belge cohabiter avec les drapeaux européen, régionaux et communautaires ; il est rarement seul. Ensuite, notre histoire est contestée par des mouvements régionalistes, et notre drapeau l'est donc aussi. Enfin, notre histoire est plus discrète. Elle n'est pas sacralisée autour d'un panthéon national dont on connaît l'importance en France. Attention cependant. Cela ne veut pas dire que les Belges ne sont pas attachés à leur histoire et donc à leur drapeau, mais cet attachement est différent de celui que l'on observe en France ou aux États-Unis. Je pense que notre sentiment d'appartenance existe, mais qu'il est davantage marqué par une conscience de sa vulnérabilité. Cela s'explique en partie par la manière dont le pays s'est construit, par les tensions et les crises politiques qui nous rappellent notre fragilité. »
💬 « Le rapport qu'entretiennent les Belges avec leur drapeau n'est donc pas défaillant. Il me paraît plus complexe, moins panthéonisé qu'en France, bien que là aussi des différences existent au sein de la population. »