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L'actualité chercheurs

JUNO pourrait révolutionner la physique fondamentale

C’est une étape importante pour JUNO, le plus grand détecteur de neutrinos souterrain au monde. Après dix années de conception et de construction, l’expérience JUNO a commencé la prise de données le 26 août dernier, grâce à son détecteur central auquel des chercheuses et chercheurs belges ont contribué, avec le soutien du FNRS.

La collaboration internationale JUNO (Jiangmen Underground Neutrino Observatory), composée d’environ 700 chercheuses et chercheurs issus de 74 institutions, a effectué la mise en service du plus grand détecteur de neutrinos souterrain du monde. Situé à 700 mètres sous terre près de la ville de Jiangmen, dans la province du Guangdong, en Chine, JUNO détecte les antineutrinos produits à 53 kilomètres de distance par les centrales nucléaires de Taishan et Yangjiang et peut ainsi voir affluer un nombre record de neutrinos. Il est entièrement rempli de 20.000 tonnes de scintillateur liquide, un liquide spécial capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est traversé par une particule chargée.

« C’est un moment clé pour la collaboration JUNO et pour le groupe JUNO de l’ULB, a déclaré Barbara Clerbaux, professeure, Promotrice principale IISN FNRS et investigatrice principale du groupe JUNO de l’ULB. C’est gratifiant de voir nos expertises combinées converger dans un détecteur aussi remarquable, qui servira la communauté mondiale de la physique pendant des décennies. Ce grand détecteur est conçu pour collecter un échantillon inédit d’interactions de neutrinos provenant de diverses sources. Les neutrinos - particules neutres, extrêmement légères et très faiblement interactives - demeurent parmi les moins comprises en physique. JUNO réalisera des mesures cruciales afin d’améliorer notre compréhension de leurs propriétés et de répondre à des questions fondamentales en physique des particules et en astroparticules. De passionnantes découvertes nous attendent ».

La Belgique est membre de JUNO depuis 2015 via une équipe de l'ULB. Le FNRS a largement contribué au financement du détecteur en soutenant les chercheurs et chercheuses qui y travaillent. L’équipe de recherche belge, basée à l’IIHE (Institut Interuniversitaire des Hautes Énergies ULB-VUB), a pris la responsabilité du développement des cartes de traitement (Backend Cards, BEC) du système de lecture électronique, couvrant la conception, les tests, la production et l’installation. Il s’agit d’un élément essentiel, qui participe au système de déclenchement de l'expérience.  Celui-ci permet d'identifier et d'enregistrer les signaux les plus intéressants.

L’équipe belge est également activement impliquée dans la préparation des analyses physiques, la mise en service et l’étalonnage du détecteur, ainsi que dans l’analyse des toutes premières données. Marta Colomer Molla, Chargée de recherches FNRS, et Amina Kathun (chercheuse postdoctorale), ainsi que des étudiantes et étudiants, jouent un rôle clé dans l’optimisation de la détection des neutrinos atmosphériques dans JUNO. Marta Colomer a la responsabilité importante de coordonner le groupe d’analyse des neutrinos atmosphériques. Le groupe participe également à la détection des neutrinos provenant de possibles supernovas à effondrement de cœur et contribue à un réseau international d’alerte. Enfin, l’équipe belge prend part à l’étalonnage du détecteur, en utilisant des signaux de référence issus de la radioactivité naturelle ainsi que des sources externes placées à l’intérieur du détecteur.

« C’est extraordinaire de voir maintenant le détecteur fonctionner et enregistrer des données de haute qualité ! Ce fut un moment palpitant d’observer les premiers muons cosmiques traverser le détecteur. Nous pouvons désormais contrôler ce bruit de fond et le maintenir à un taux stable. Nous avons aussi enregistré avec succès les premiers neutrinos issus des centrales nucléaires, avec leurs signaux caractéristiques - prompts et retardés - qui seront essentiels pour l’étude des phénomènes d’oscillation des neutrinos », explique Marta Colomer.

 « JUNO n’est pas seulement un détecteur de neutrinos de réacteurs, mais un véritable observatoire de neutrinos qui pourrait révolutionner à la fois la physique fondamentale et notre compréhension de l’Univers et de la Terre », conclut Barbara Clerbaux. 

 

Stéphanie Tuetey (article basé sur le communiqué de presse de l’ULB)

Juno1
Juno construction 2024 (c) JUNO Collaboration

 

Juno2
The JUNO detector seen from outside (c) JUNO Collaboration

 

Juno3
The central acrylic sphere and PMTs (c) JUNO Collaboration

3 Starting Grants de l'ERC pour des chercheuses et chercheurs FNRS

L'ERC (European Research Council) a sélectionné 478 chercheuses et chercheurs pour les Starting Grants de cette année. Parmi ceux-ci, 10 sont issus d'universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et 3 font partie des chercheuses et chercheurs du FNRS. 

Avec un montant total de 761 millions d'euros, ces Starting Grants visent à soutenir la recherche de pointe dans un large éventail de domaines, allant des sciences de la vie et de la physique aux sciences sociales et humaines. Il aidera les chercheuses et chercheurs en début de carrière à lancer leurs propres projets, à former leurs équipes et à poursuivre leurs idées les plus prometteuses. Avec plus de 16 millions d'euros octroyés à des chercheuses et cherches belges francophones, il s'agit du meilleur résultat ERC en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Félicitations notamment à :

  • Chloé MARTENS, Chercheuse qualifiée FNRS à l'ULB
    Projet financé : Modulating Drug Transporters Dynamics to Improve Therapeutic Efficacy
  • Laurine CHOISEZ, Chargée de recherches FNRS à l’UCLouvain
    Projet financé : Fe Fuel Particle Design for Renewable Energy Storage
  • Mateo LEGANES FONTENEAU, Chargé de recherches FNRS à l’UCLouvain
    Projet financé : Craving in the Body

ERC-2025


Les Visages de la recherche clap deuxième sur LN24

La recherche scientifique fait partie de notre quotidien. Des chercheuses et chercheurs financés par le FNRS l’expliquent, de manière accessible et avec passion, chaque semaine face à Pascal Vrebos. Ils se confient sur leur travail, leurs défis, leurs ambitions. C'est parti pour une deuxième saison !

Premier à se lancer : Nicolas Lanthier, Chercheur Clinicien FNRS aux Cliniques universitaires Saint-Luc, UCLouvain. Il a un pied dans la recherche fondamentale, l'autre auprès des patients. Il travaille sur la stéatose hépatique, autrement appelée "maladie du foie gras" qui concerne 20 à 30% de la population belge. Il cherche à en comprendre les mécanismes, à identifier les patients à risque et à développer un traitement ciblé.

Simon Dellicour, Chercheur qualifié FNRS à l’ULB, se prête également au jeu. Ce "cartographe des virus" exploite "la très grande quantité d'informations génétiques contenues dans ces pathogènes pour répondre à des questions hors de portée des approches traditionnelles". Il explique également comment la crise du Covid 19 a bouleversé la manière de travailler des scientifiques et il revient sur sa dernière étude qui porte précisément sur les origines de l'épidémie.

📍Rendez-vous le mercredi soir à 23h10 sur LN24 et en rediffusion le reste de la semaine.

Voir la bande-annonce...

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Félicitations à Patrick Meyfroidt, bénéficiaire d’un ERC Advanced Grant !

Patrick Meyfroidt est Maître de recherches FNRS à l’UCLouvain. Il fait partie des 281 chercheuses et chercheurs à décrocher un ERC Advanced Grant à la suite du dernier appel lancé par le Conseil européen de la recherche (ERC -European Research Counil). Bravo à lui !

Son projet s’intitule : « Land use, Sustainability, and Democratic Backsliding ».

Patrick Meyfroidt avait déjà été Principal Investigator d’un ERC Starting Grant.

Gaëtan Kerschen, Professeur ordinaire à l’ULiège, est le deuxième lauréat issu de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il obtient un ERC Advanced Grant pour son projet intitulé : « Experimental Continuation in Nonlinear Dynamics: Aerospace Engineering and Beyond ».

Au total, 721 millions d'euros sont attribués à 281 chercheuses et chercheurs de premier plan dans toute l'Europe. L’appel à projets ERC Advanced Grant permet à des chercheuses et chercheurs chevronnés de poursuivre des projets ambitieux, axés sur la curiosité, qui pourraient déboucher sur des percées scientifiques majeures. Les nouvelles subventions font partie du programme Horizon Europe de l'UE. 

Voir le communiqué de presse de l’ERC.

ERC-Advanced-Grant-2025

 

La fiscalité d'hier et d'aujourd'hui

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Percer les mystères de la prise de décision

Grâce à un modèle murin, une nouvelle étude éclaire le rôle central du striatum, une région clé du cerveau, dans la prise de décision soit la sélection des actions en fonction des résultats attendus. Elle a été dirigée par Alban de Kerchove d'Exaerde, Directeur de recherches FNRS au Neurophy lab de l'ULB et investigateur du WEL Research Institute, et menée en collaboration avec l’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF) de Montpellier.

Le striatum est fortement impliqué dans les comportements moteurs, cognitifs et émotionnels. L'étude a mis en évidence trois types de profils cognitifs :

  • les explorateurs, attirés par la nouveauté et enclins à prendre des risques,
  • les avertis, qui privilégient les options sécurisantes,
  • et les optimisateurs, capables de trouver un équilibre entre risque et récompense

Les découvertes qui ont été faites dans le cadre de cette étude offrent un éclairage précieux sur les mécanismes cérébraux qui sous-tendent nos décisions au quotidien. Elles fournissent également des informations sur la manière dont différentes substances, telles que la caféine et la cocaïne, peuvent affecter les individus en fonction de leurs traits de caractère en matière de prise de décision. Ces recherches ouvrent aussi la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques pour les troubles du comportement, comme les addictions ou les troubles du contrôle de l’impulsivité.

L'article scientifique publié dans Science Advances

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