La fonction multiple des mandibules de type félin met en évidence un continuum d'adaptations des dents de sabre.
➡ Les carnivores félins sont un exemple classique d'évolution convergente, avec des différences morphologiques distinctes entre les taxons dotés de canines supérieures courtes ou allongées, ces dernières étant souvent interprétées comme une adaptation pour mordre à grands angles et soumettre de grandes proies.
➡ Dans l'article publié par "Royal Society", Narimane Chatar, Boursière FRIA Université de Liège explique que cette interprétation de la condition de dent de sabre est renforcée par un échantillonnage taxonomique réduit dans certaines études, se concentrant souvent sur des taxons hautement dérivés ou utilisant des modèles morphologiques simplifiés.
➡ De plus, la plupart des analyses biomécaniques se concentrent sur des scénarios de morsure à petits écartements, idéaux pour les carnivores modernes mais mal adaptés pour tester la subduction de grandes proies par les taxons à dents de sabre.
➡ Dans cette contribution, Narimane Chatar et son équipe présentent les plus grandes simulations tridimensionnelles de morsure induite par les muscles sur des carnivores félins en effectuant un total de 1074 analyses sur 17 taxons différents à trois angles de morsure différents (30°, 60° et 90°) incluant les deux morphologies.
➡ Alors que les résultats montrent une adaptation claire des taxons à dents de sabre extrêmes pour mordre à des angles plus grands en termes de distribution du stress, d'autres variables de performance montrent des similarités surprenantes entre toutes les formes aux différents angles testés, mettant en évidence un spectre continu plutôt que bipolaire de méthodes de chasse chez les carnivores félins et démontrant une grande disparité fonctionnelle et des nuances de la condition de dents de sabre qui ne peuvent pas simplement être caractérisées par une biomécanique d'alimentation spécialisée.
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