Une carte de blanche de Delphine Misonne, Chercheuse qualifiée FNRS spécialisée en droit de l'environnement et Nicolas de Sadeleer, Professeur, tous deux à l'Université Saint-Louis - Bruxelles.

"On retire le transport, quelle incidence sur l’air ambiant ?
Ce retrait permet-il de mieux observer l’impact de l’agriculture, du chauffage ou de l’industrie ?
Loin de nous l’idée de plaider, quand la crise sera passée, pour un maintien du confinement, pour une restriction de la liberté de circuler ou même pour la suppression des voitures. Mais il faut saisir cette occasion pour objectiver la part de l’impact du transport sur la dégradation de l’air. Fondamentalement, notre société ne prend pas encore suffisamment la mesure des dégâts causés par cette pollution. Trop souvent encore, dans les esprits, la qualité de l’air est sacrifiée sur l’autel de nos schémas de production et de consommation."

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Hugues Goosse, Directeur de recherches #FNRS et professeur à l'UCLouvain – Université catholique de Louvain, a vécu deux mois confiné au milieu de nulle part, H24 avec six collègues. Désormais bloqué à la maison avec sa femme et ses deux enfants, il a comme un air de déjà-vu… et rassure : une telle expérience ne nous change pas (ou juste un peu).

"En Antarctique, j'étais confiné par choix et préparé à l'être pendant des mois avant le départ. De plus, bien que nos espaces de vie étaient petits, si la tension montait, on pouvait marcher à des kilomètres et se retrouver seul. Même si ça s'est bien passé dans l'ensemble, vivre H24 avec six collègues qu'on ne choisit pas tout à fait, contrairement à son épouse, peut s'avérer compliqué. On doit éviter certains sujets de conversation. Le plus dur cependant, c'était de ne pas avoir internet. On pouvait parler par téléphone à nos proches cinq minutes tous les trois jours."

Le récit de son quotidien en Antarctique : https://www.frs-fnrs.be/fb/FNRSNEWS_115_FB_03.pdf

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Pour éliminer la propagation du SARS-CoV2, plus de la moitié de la population doit être immunisée contre celui-ci. Dans l’attente d’un vaccin, il faudra baliser le déconfinement.

Pour Simon Dellicour, Chargé de recherches #FNRS au laboratoire d'épidémiologie spatiale de l'ULB - Université libre de Bruxelles, quatre pistes se dégagent pour protéger la population du risque de contamination :

« Un, la mise au point de traitements thérapeutiques efficaces permettrait de mieux traiter les patients hospitalisés et donc de diminuer le taux de mortalité mais aussi la saturation des hôpitaux.

« Deux, la capacité accrue de tests de dépistage, qui amènerait à un confinement ciblé des personnes infectées ou à déterminer qui est immunisé contre le virus.

« Trois, un traçage des personnes avec lesquelles elles ont été en contact via les smartphones, pour les avertir également. Mais cela charrie des questions éthiques qui doivent être réglées maintenant, soit la protection de la vie privée (il faudrait garantir que les données sont anonymisées) et la gestion de ces données si on veut éviter un scénario à la “Black Mirror”.

« Quatre, il faudra régler la question des frontières, pour éviter que le virus ne revienne comme c’est le cas actuellement en Asie. »

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La baisse des prix pétroliers est une double opportunité : celle de lever des fonds de façon relativement indolore pour financer les mesures de relance de l’économie sans alourdir la dette, et celle de s’assurer que la reprise ne soit pas biaisée en faveur des énergies fossiles, biais qui devra de toute façon être corrigé par la suite.

Pour Estelle Cantillon, Directrice de recherches #FNRS à l'ECARES (European Center for Advanced Research in Economics and Statistics) de l'ULB - Université libre de Bruxelles "ces mesures sont un acte responsable envers les générations futures, à l’heure où nos jeunes poursuivent vaille que vaille, dans le confinement, leurs actions de sensibilisation. En levant des fonds et donc en réduisant l’augmentation de la dette publique qui devra inévitablement être payée par les générations futures, nous évitons de les charger inutilement, alors qu’eux aussi, auront besoin de marges de manœuvre financières pour gérer les changements climatiques qui s’annoncent."

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En cette heure de crise sanitaire, il est plus que jamais crucial d’être en mesure d’identifier les informations scientifiques qui méritent notre confiance.

Une carte blanche de

• Olivier Sartenaer, Chargé de cours à l'Institut supérieur de philosophie de l'UCLouvain – Université catholique de Louvain et lauréat FNRS.awards 2019 de la Bourse Wernaers de spécialisation en communication et vulgarisation scientifiques
• Marie-Françoise Meurisse, Philosophe et médecin, professeure invitée à la Haute École Libre de Bruxelles Ilya Prigogine

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