Si nous n'apprenons pas à gérer notre environnement de manière raisonnable, les nouvelles épidémies risquent de se cumuler
"Cette pandémie n'est que le début", prédit Johan Michaux, Directeur de recherches FNRS et responsable du laboratoire de génétique de conservation de l'Université de Liège.
Le prochain FNRS.news - à paraître en juin - développera entre autres la thématique des zoonoses grâce aux éclairages de Johan Michaux.
- La perte d'habitat de certaines espèces prédatrices entraîne leur disparition progressive et, partant, la prolifération d'animaux porteurs de vecteurs de maladies.
- De nouveaux pathogènes peuvent également éclore, via les moustiques et les tiques.
- Et à force de pousser la déforestation dans des régions nouvelles, méconnues et inhabitées, nous courons le risque de nous retrouver face à des espèces qui vivent à la base loin de l'Homme et qui constituent des réservoirs potentiels pour de nombreux pathogènes.
Existe-t-il une solution ?
"Ce que l'on peut espérer, de manière un peu utopiste, c'est une relation complètement différente par rapport à la biodiversité. Il faut en tout cas gérer de manière plus efficace et raisonnée la chasse des espèces sauvages. Il faut évidemment protéger nos forêts, limiter le réchauffement climatique afin d'éviter les effets " boule de neige ". Il y a 30 ans, le moustique tigre ne pouvait pas survivre dans nos régions. Enfin, il faut suivre et arrêter le trafic d'animaux sauvages. En chine, où l'État a interdit le commerce d'animaux sauvages, on retrouve déjà des chauves-souris sur les étals. Entre les paroles et les actes, il y a encore un monde."