Inoculer le sang de patients guéris pour traiter les patients atteints : une piste thérapeutique à l'étude
C'est la sérothérapie : une pratique qui n'est pas nouvelle, mais utilisée généralement en dernier recours. Elle consiste à injecter du plasma d'un patient guéri (qui contient dès lors des anticorps qui peuvent neutraliser le virus) dans le corps d'un patient nouvellement infecté.
En Belgique, la piste de la sérothérapie est envisagée actuellement pour traiter les patients atteints du COVID-19.
Arnaud Marchant, Directeur de recherches FNRS et directeur du laboratoire d'immunologie médicale de l'ULB - Université libre de Bruxelles, explique les conditions particulières qui encadreront cette pratique :
"Quand on fait de la sérothérapie dans des situations non urgentes, on collecte le sang de centaines, voire de milliers de patients, et puis on purifie les immunoglobulines, on fait un mélange de plein de donneurs différents comme ça on a une grande quantité d'anticorps venant de plein de personnes différentes. Ici on n'a pas le temps, du coup c'est vraiment un plasma d'un donneur, pour un patient. (...) Il y aura des précautions habituelles qui seront prises pour que le risque soit absolument nul."