💫 Yaël Nazé, les femmes et l’étude des étoiles
➡️ "Les Grenades", un projet de la RTBF qui propose des contenus d’actualité sous un prisme féministe, a réalisé un portrait de Yaël Nazé, Maître de recherches FNRS au sein du Groupe d'astrophysique des hautes énergies (GAPHE) de l'Université de Liège, astronome et vulgarisatrice des sciences.
💬 Extrait :
L'Université de Liège est la seule du paysage francophone belge à proposer depuis une dizaine d’années un Master en sciences spatiales. Cette filière est accessible aux personnes des BAC en Sciences physiques et en Sciences de l’ingénieur·e ; des cursus qui ne comptent en moyenne que 20% de filles. Cependant, l’astronomie se révèle un domaine assez féminin. "La moitié des étudiants sont des étudiantes. Même chose au niveau des doctorats. Cependant, quand on passe au post doc, on tombe à un tiers de femmes. Ensuite, dans les postes permanents, selon les statistiques de l’International Astronomical Union, en Belgique nous ne sommes plus qu’à 20%."
Qu’est-ce qui explique cet écart ? Les réponses ne sont pas à décoder dans les étoiles, mais dans les stéréotypes de genre qui continuent d’influencer nos comportements sociaux. "Le post doc est une période où on doit être très productif·ve. Nous devons souvent partir à l’étranger. C’est aussi le moment, autour de 30 ans où les personnes commencent à s’installer... Beaucoup de chercheurs quittent le pays et sont suivis par leurs compagnes, mais le contraire reste plus rare..." Même logique à la naissance des enfants, sans un véritable soutien du co-parent et/ou de l’entourage et/ou de bonnes structures d’accueil de la petite enfance, difficile de garder le cap. Les obstacles sont multifactoriels. Le plafond de verre reste une réalité.